Pas de campus pour Terezin

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Le projet qui visait à faire de Terezin une ville universitaire vient d'être abandonné. Transformée en ghetto et en camp par les nazis pendant la Deuxième guerre mondiale, la petite ville se cherche toujours un avenir. Plusieurs projets de moindre envergure devraient être mis en place.

1997 : il y a dix ans déjà, Terezin espèrait accueillir des institutions de l'OTAN, de l'UE, ou devenir un centre de développement régional. Rien de tout ça ne s'est produit, du coup la municipalité misait sur un autre projet ambitieux : un campus « à la Oxford ». Un projet de plusieurs centaines de millions d'euros qui vient lui aussi d'être abandonné.

« C'était une vision formidable, mais il est temps d'avoir les pieds sur terre », ce sont les mots prononcés par le vice-Premier ministre Alexandr Vondra lors d'une réunion cette semaine entre représentants de la ville et du gouvernement. Selon lui, des projets plus réalistes doivent être soutenus par l'Etat et par l'Union européenne :

Alexandr Vondra
« Le sauvetage ou la revitalisation de Terezin est une tache qui dépasse de loin les capacités de la ville qui a un budget annuel d'un million d'euros et seulement 3000 habitants. Le gouvernement doit aider, et l'Europe est disposée à aider. Je me suis entretenu avec Margot Wallström, la vice-présidente de la Commission européenne, qui a déjà visité deux fois Terezin. Maintenant il faut commencer à agir et je pense que ce qu'on appelle l'europrojet Terezin doit de façon réaliste se composer de plusieurs petits projets plutôt que de rêver d'un grand campus au moment où l'université Charles a ses propres problèmes à régler et n'a pas la force de s'engager dans un tel projet. »

Pas de campus « clé en main » pour Terezin donc mais plusieurs centres et institutions pourraient y siéger. A commencer par le nouvel Institut de la Mémoire Nationale, qui s'installera dans les anciens baraquements militaires désaffectés. D'autres projets sont déjà en cours de préparation, comme le précise le président de la région, Jiri Sulc (ODS) :

« Je suis persuadé qu'un musée de l'holocauste et du génocide ne devrait pas être aux Etats-Unis mais en Europe, et plus précisément dans un endroit comme Terezin. Nous avons déjà préparé une étude et choisi les lieux en consultation avec la communauté juive tchèque et l'ambassadeur d'Israël. Nous attendons la visite du président israélien. »