Pavel Telicka, un médiateur obstiné
Les négociations sur l'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne se sont ralenties. La partie tchèque ne cache pas désormais que ce n'est pas la rapidité mais la qualité du processus d'intégration qui est sa priorité.
Les négociations sur l'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne se sont ralenties. La partie tchèque ne cache pas désormais que ce n'est pas la rapidité mais la qualité du processus d'intégration qui est sa priorité. Le médiateur tchèque principal, Pavel Telicka, parle d'ailleurs ouvertement de cette stratégie qui se heurte, parfois, à la critique et l'incompréhension. Cela ne nuit pas, cependant, à l'autorité de ce diplomate.
Telicka, lui, n'est pas d'accord avec ceux qui lui reprochent le manque de sensibilité. "Nos négociations ne sont pas basées sur la rigueur, mais sur une stratégie consistante y compris une série de pas diplomatiques discrets. Personne ne met en cause le fait que les organes exécutifs de l'Union européenne ont montré, nombre de fois, de la compréhension pour les soucis tchèques, mais, de temps en temps, on a du constater aussi le contraire," ajoute le diplomate tchèque. C'est à l'automne de cette année que les négociations entreront dans leur étape décisive. On négociera sans interruption, de novembre à décembre, et on n'hésitera pas à déployer toutes les astuces de l'art diplomatique. Selon Telicka, si les résultats ne sont pas satisfaisants pour la partie tchèque, les négociations pourraient se poursuivre, éventuellement, l'année prochaine. Cet avis n'est pas partagé, cependant, par le chef de la Délégation de l'Union européenne en République tchèque, Ramiro Cibrian, qui souligne que toutes les conditions existent afin que la République tchèque achève les pourparlers, avant la fin de cette année.