Pénurie d'écoliers
Ces dix dernières années à peu près, les enfants naissent de moins en moins en République tchèque. Ainsi, les écoles affrontent une grave pénurie d'écoliers et intensifient leurs efforts pour remplir les classes. Souvent, les méthodes qu'elles utilisent pour gagner les écoliers ne cèdent en rien à une campagne électorale. Astrid Hofmanova.
Les écoles primaires qui ne trouvent pas suffisamment d'écoliers risquent non seulement d'affronter une grave crise financière, mais aussi de fermer à jamais leurs portes. Après le boom de la natalité, dans les années soixante-dix, la situation a, en effet, radicalement changé. La situation démographique est aujourd'hui critique et, ainsi, les écoles mènent une lutte intransigeante entre elles pour gagner les écoliers. Malheureusement, les méthodes utilisées ne sont pas souvent à la hauteur des établissements scolaires. Au lieu d'améliorer leurs propositions, méthodes d'enseignement ou de veiller sur la formation continue des pédagogues, les écoles préfèrent les méthodes beaucoup plus commodes mais efficaces. Elles écrivent des lettres aux parents, dans lesquelles elles ventent les avantages de leurs établissements, elles transforment l'acte d'inscription en une scène digne d'un spectacle de théâtre ou envoient dans les écoles maternelles des institutrices déguisées en animaux. Ces dernières distribuent des cadeaux aux enfants pour les convaincre que l'école, où elles enseignent, est la meilleure. Il y a des écoles qui n'hésitent pas à avoir recours à la calomnie. Il suffit de lancer l'information que la drogue ou la brimade se répand de plus en plus à l'école voisine.
De nos jours, ce sont les grandes écoles municipales qui affrontent les plus graves problèmes. Tandis que dans les années quatre-vingts, une classe comptait une trentaine d'écoliers, souvent même plus, aujourd'hui, elles ont du mal à réunir vingt enfants. De ce point de vue, les écoles de peu de classes, dans lesquelles une classe est fréquentée par les écoliers de différentes années, elles aussi sont menacées de disparition. En plus, ces dernières affrontent le problème concernant l'équipement du matériel vétuste ou le bas niveau professionnel du corps pédagogique. Selon les dernières statistiques, cette année, le nombre d'écoles primaires a chuté de presque 70, par rapport à l'année 1999.