Pénurie d’employés germanophones sur le marché du travail tchèque

Photo illustrative: SOMMAI / FreeDigitalPhotos.net

Le marché du travail tchèque fait face à la pénurie de personnes maîtrisant l’allemand. Cette situation représente un vrai problème notamment pour de grandes sociétés internationales implantées en République tchèque, et ce peu importe leur domaine d’activité. Certains d’entre elles ont même décidé d’aller chercher leurs futurs employés à Berlin.

Photo illustrative: SOMMAI / FreeDigitalPhotos.net
« L’anglais est considéré comme une langue que tout le monde parle. Les candidats devraient donc proposer également les connaissance d’autres langues étrangères », a indiqué le directeur de l’association ABSL qui regroupe 200 entreprises internationales ayant leur siège ou leurs filiales en République tchèque. Selon Jonathan Appleton, ces entreprises font face notamment à la pénurie de personnes parlant l'allemand. « Jadis, l’allemand était la langue préférée des étudiants tchèques, la situation a néanmoins changé », a expliqué M. Appleton en poursuivant que le marché du travail tchèque propose actuellement plus d’un millier de postes vacants destinés à des experts maîtrisant cette langue.

« Des jeunes diplômés tchèques qui ont de bonnes connaissances de l’allemand existent, mais sont beaucoup moins nombreux que nous ne le pensons. De plus, la concurrence sur le marché du travail est immense. Notre objectif est donc de faire en sorte que les entreprises n’essaient pas de débaucher les employés ou les candidats de leurs concurrents mais qu’il s’efforcent d’embaucher des personnes en provenance de l’étranger », a ajouté Martin Partl de l’agence Czechinvers, chargée de fournir un soutien aux entrepreneurs et investisseurs.

C‘est la raison pour laquelle les deux organisations ont lancé une campagne, intitulée « Czech Your Talent », qui permettrait aux entreprises de s’adresser à de jeunes diplômés de différentes universités allemandes et de leur proposer de démarrer leur carrière professionnelle en République tchèque. Les représentants de huit entreprises se sont ainsi rendu, ce mardi, à Berlin.

« La République tchèque a de quoi offrir. Il s’agit notamment d’une bonne qualité de vie, d’une bonne situation sécuritaire et aussi, en comparaison avec l’Allemagne ou le Royaume-Uni, d’un bas coût de la vie », a déclaré le directeur général de l’agence CzechInvest, Karel Kučera, en ajoutant que le projet pourrait ensuite s’élargir également dans d’autres villes européennes.