Pour Bohuslav Sobotka, « il convient de modifier le fonctionnement de toute l’UE »

Bohuslav Sobotka (à droite) s'est rencontré avec le président du Conseil européen, Donald Tusk (à gauche), photo: ČTK

Il convient de modifier le fonctionnement de l’Union européenne (UE) et de la Commission européenne. En revanche, il serait mal venu de se lancer dans de quelconques batailles personnelles. C’est en somme ce qu’a déclaré le Premier ministre tchèque lors de sa rencontre avec le président du Conseil européen, Donald Tusk. Alors que les questions et les incertitudes en Europe restent nombreuses quatre jours après l’annonce du Brexit, Bohuslav Sobotka a fait part à Bruxelles, ce mardi, de la volonté de son gouvernement de faire évoluer de façon positive le fonctionnement des institutions européennes.

Bohuslav Sobotka  (à droite) s'est rencontré avec le président du Conseil européen,  Donald Tusk  (à gauche),  photo: ČTK
Lundi, le gouvernement a approuvé la formation d’un groupe de travail qui aura pour mission de préparer la position et les priorités de la République tchèque pour négocier avec le Royaume-Uni de sa sortie de l’UE. Avant la réunion du Conseil européen ces mardi et mercredi, le ministre des Affaires étrangères a conseillé au chef du gouvernement de défendre l’idée d’une Europe unie, de ne pas se lancer dans de grandes initiatives d’intégration et de se concentrer sur certains aspects concrets, tels que le chômage, les inégalités ou encore la question de la sécurité.

Ce mardi, le contenu du discours de Bohuslav Sobotka n’a donc guère surpris. Le chef du gouvernement a fait part de son souhait de voir à l’avenir la Commission européenne concourir avec une plus grande volonté à la recherche de compromis au sein de l’Union et s’efforcer à résoudre les éventuels différents entre pays membres :

Bohuslav Sobotka,  photo: ČTK
« Je m’attends à ce que l’on commence à discuter des changements que nous pourrions faire dans le fonctionnement de l’UE. Il convient de réduire la bureaucratie et de faire en sorte que cette Union bénéficie d’un soutien plus important de ses citoyens. Nous devons mettre tous les moyens en œuvre pour que la réaction au Brexit ne soit pas la sortie d’autres pays membres de l’Union. »

Bohuslav Sobotka aimerait également que la Commission européenne respecte un peu plus les décisions prises par le Conseil européen. Sur ce point, il a mentionné notamment la question de la crise migratoire. Bien que différents Etats membres se soient entendus sur une solution concrète, la Commission continue à vouloir imposer un mécanisme de répartition obligatoire des réfugiés ; une position qui déplaît fortement aux pays d’Europe centrale et de l’Est.

En revanche, contrairement au ministre des Affaires étrangères, Lubomír Zaorálek, qui a estimé dimanche que Jean-Claude Juncker devrait démissionner de ses fonctions de président de la Commission européenne, le Premier ministre tchèque estime que le remplacement d’un homme ne résoudra pas la situation actuelle au sein de l’Union.