Pour la première fois, les Tchèques dédient une journée à la solidarité
Après la folie du Black Friday et du Cyber Monday, journées de promotion devenues aussi populaires en République tchèque que dans le reste du monde, l’heure est au « Giving Tuesday ». Apparue aux Etats-Unis il y a cinq ans, l’opération « Mardi, je donne » est une initiative mondiale dédiée à la solidarité qui s’impose pour la première fois en République tchèque. Ce mardi 29 novembre tout un chacun est invité à s’engager, en faisant un don ou en soutenant le projet d’une association.
« Dans sept régions tchèques, nos bénévoles s’adressent aux familles en difficultés. Ils leur rendent visite et aident les enfants avec leur travail scolaire », explique Martin Kovalčík de l’ONG Člověk v tísni.
La filiale tchèque de l’ONG Médecins sans frontières, elle aussi, fait appel à la générosité des Tchèques : dans le cadre de l’opération « Mardi, je donne », elle espère récolter 100 000 couronnes (3 700 euros). A cette somme s’ajoutera un don financier de la part de l’entreprise de textile TextilEco. Le directeur de la branche tchèque de MSF, Pavel Gruber, explique :« Le bénéfice de cette collecte nous permettra d’apporter une aide aux populations du nord-est du Nigeria, touchée par une profonde crise humanitaire, une crise dont on parle très peu dans le monde. Les violences liées à Boko Haram et les affrontements qui opposent depuis plusieurs années ce mouvement et l’armée nigériane ont entraîné le déplacement d’environ 2,5 millions de personnes. La situation au Nigéria est vraiment critique, l’ampleur de ce désastre est visible. Il faut se rendre compte que l’alimentation thérapeutique d’un enfant souffrant de malnutrition coûte 600 couronnes par mois. »
600 couronnes, l’équivalent de 22 euros, pour être plus précis…
A l’occasion du « Giving Tuesday », MSF lance en République tchèque une autre opération encore : intitulée « Missing maps » (Les cartes perdues), ce projet collectif et ouvert à tous qui permet à cartographier, de chez soi et à l’aide d’un simple ordinateur, les zones « absentes » des cartes, où se produisent malheureusement la plupart des catastrophes naturelles dans le monde. En cartographiant ces « zones vides », les bénévoles peuvent aider les premiers secours qui, très fréquemment, manquent d’informations pour prendre les bonnes décisions sur le terrain.