Pour les Tchèques, le Rallye Dakar, c’est d’abord la famille Loprais et les camions Tatra
Pour les Tchèques, le Rallye Dakar, qui se court actuellement en Amérique du Sud, c’est d’abord deux noms indissociables : Loprais et Tatra. Loprais, c’est bien entendu d’abord le légendaire Karel. Six fois vainqueur de la course depuis sa première participation en 1986, celui qui est surnommé « Monsieur Dakar », en français dans le texte, est toutefois à la retraite depuis quelques années. C’est donc son neveu, Aleš Loprais, qui a pris le relais. Et comme son oncle, c’est au volant d’un camion Tatra qu’Aleš participe à la 35e édition du Dakar. Mais victime d’importants ennuis techniques lors de la 5e étape mercredi, le pilote tchèque a déjà fortement compromis ses chances de finir le rallye sur le podium.
Qu'est-ce qui fait que, aujourd'hui encore, le Rallye Dakar reste une course à part, différente de toutes les autres ?
« C'est simple : c'est une course dure, longue et puis il y a la légende… C'est aussi une course symbole de l'aventure et de quelque chose d'absolument extraordinaire. C’est ce qui explique que l’intérêt pour le rallye reste très important. Les gens qui en ont les moyens veulent jouer aux aventuriers. »
Des moyens, justement, Aleš Loprais en dispose suffisamment cette année pour pouvoir lutter pour une place sur le podium et rallier l’arrivée du rallye pour la première fois depuis que celui-ci est disputé en Amérique du Sud. Mais après un grave accident en 2012 qui l’avait contraint à l’abandon, le pilote tchèque, assisté du Belge Serge Bruynkens en tant que copilote, a été victime de sérieux ennuis techniques lors de la 5e étape entre Arequipa (Pérou) et Arica (Chili) mercredi. En tête du classement général le matin au départ, Aleš Loprais et son camion Tatra ont ainsi accumulé près de deux heures de retard sur le nouveau leader, le Néerlandais Gérard de Rooy (Iveco Powerstar). Bien que remonté à la 6e place au général jeudi, Aleš Loprais restait toutefois encore relativement loin des trois premières places. Les principaux espoirs tchèques reposaient donc en cette fin de semaine d’abord sur les épaules de Martin Kolamný, 4e. Lui aussi au volant d’un Tatra, il possédait 38’31’’ de retard sur la tête de la course et près de 8’ sur la 3e place avant la 7e étape de ce vendredi.