Prague : hausse des tarifs des transports en commun en perspective

Photo: Lenka Žižková

DPP, la société qui exploite les transports en commun à Prague, entend augmenter les prix des titres de transport au cours du premier semestre de 2021. Le prix de l’abonnement annuel pourrait augmenter de 730 couronnes (27 euros).

« Nous savons que cette mesure est loin d’être populaire, néanmoins, elle s’avère nécessaire pour que le réseau à Prague reste effectif et fonctionne normalement », a expliqué l’adjoint au maire de Prague chargé des transports, Adam Scheinherr du mouvement Praha sobě. Il a rappelé que la dernière hausse des tarifs des transports en commun pragois remontait à l’an 2000. Depuis, les tarifs ont diminué à deux reprises. « Si nous voulons rendre les transports à Prague plus confortable et réaliser des projets prévus, à savoir la construction de la ligne D du métro et des nouvelles lignes de tramways, nous sommes obligés d’augmenter les prix, ne serait-ce que pour réagir à l’inflation », a expliqué Adam Scheinherr pour le quotidien Lidové noviny.

Plus précisément, le prix du ticket pour un trajet de 30 minutes devrait passer de 24 à 32 couronnes (environ 1,20 euro). Pour un trajet de 90 minutes, les usagers payeront 40 couronnes (1,50 euros) au lieu de 32.

L’abonnement annuel fixé aujourd’hui à 3 650 couronnes devrait passer à 4 015 (148 euros) ou 4 380 couronnes (162 euros).

La municipalité de Prague qui subventionne à 80% les transports en commun de la capitale, a fait savoir que la hausse des tarifs était discutée depuis longtemps et n’était pas envisagée en lien avec la crise du coronavirus. Il n’empêche que suite à la pandémie, les recettes de la vente des titres de transports ont baissé de 10% cette année (-1,7 milliards de couronnes), selon Lidové noviny.

Le nombre de passagers dans les transports urbains à Prague, de touristes et d’étudiants notamment, a diminué de 40% comparé à l’année précédente, a informé la Télévision tchèque. Par conséquent, le service assuré par les transports en commun a été limité de 8% selon Ropid, la société en charge de la planification du réseau des transports en commun de Prague. Cette limitation se manifeste par exemple par le prolongement du temps d’attente.