Prague toujours ferme à l'égard du régime castriste
Alors que La Havane célèbre sa fête nationale dans une atmosphère tendue, la diplomatie tchèque fait pression sur le gouvernement cubain pour que les droits de l'Homme soient respectés sur l'île.
Cette année, l'ambiance est plutôt morose sur l'île et la tension semble monter d'un cran depuis quelques jours. Des incidents se sont en effet produits le 13 juillet dernier entre forces de l'ordre et opposants. Vendredi, une petite manifestation s'est tenue devant l'ambassade de France pour réclamer la libération de prisonniers politiques et protester contre la normalisation des relations franco-cubaines. Cette dernière initiative a été sanctionnée par la rafle d'une trentaine de dissidents membres de l'Assemblée pour la promotion de la société civile, un mouvement illégal proche de Washington.
La République tchèque fait partie des pays européens les plus intransigeants avec le régime de Fidel Castro. Cette fois, le communiqué du ministère tchèque des Affaires étrangères, publié lundi, fait part d'une « profonde inquiétude quant à la nouvelle vague de répression contre les membres de l'opposition politique et de mouvements citoyens ».Contrairement à la France, qui a choisi d'inviter le chef de la diplomatie cubaine à ses festivités du 14 juillet organisées dans son ambassade de La Havane, Prague entend ne pas relâcher la pression sur le régime du "comandante". Avec des succès relatifs, la République tchèque est dans le passé déjà parvenue à défendre son point de vue, tant au sein des Nations unies que de l'Union européenne. Les autorités cubaines en sont d'ailleurs bien conscientes. La dernière fois qu'un sénateur tchèque a tenté de se rendre sur l'île pour rencontrer des dissidents, il a été expulsé manu militari quelques heures après son atterrissage.