Préfiguration de l'élargissement européen à Strasbourg
Le sommet de Copenhague, les 12 et 13 décembre prochain, devrait officiellement entériner la fin des négociations concernant l'entrée de 10 pays candidats dans l'Union européenne (UE). Mais d'ores et déjà, le Parlement européen se prépare à l'échéance historique de l'élargissement. Ainsi, ce mardi, à Strasbourg, près de 200 représentants élus de 13 pays candidats étaient invités à participer, aux côtés des euro-députés, à un débat sur l'avenir de l'Europe élargie. La République tchèque y était représentée par une délégation de 22 députés et sénateurs.
Ce lundi, les ministres européens des Affaires étrangères ont finalement fixé le 1er mai 2004 comme date effective de l'élargissement de l'Union européenne à dix pays candidats, dont la République tchèque. Echéance qui ne reste, pour l'heure, qu'à l'état de proposition. Son adoption devrait, en effet, intervenir lors du sommet de Copenhague, à la mi-décembre. En attendant, à l'occasion de sa dernière session précédant l'échéance danoise, le Parlement européen tenait à donner aux 15 pays membres, ainsi qu'à 13 candidats à l'adhésion, un premier aperçu de ce à quoi pourrait ressembler le fonctionnement des institutions européennes après leur élargissement. C'est pourquoi, suite à une initiative de son président, Pat Fox, chaque pays frappant aux portes de l'UE était invité, ce mardi, à participer à la session plénière du Parlement résidant à Strasbourg. La Tchéquie a donc envoyé une délégation forte de 22 députés et sénateurs, "échantillon" représentatif de l'ensemble des partis siégeant au Parlement tchèque. Une présence dans l'hémicycle européen conforme aux revendications tchèques, mais qui est toutefois trop importante de deux députés par rapport à la répartition par pays définie par le traité de Nice.
Pour le bon déroulement de la session, chaque délégation des pays candidats disposait de 10 minutes pour une brève allocution. Allocution d'autant plus courte pour les Tchèques que le président de la Chambre des députés, Lubomir Zaoralek, le chef du principal parti de l'opposition de droite, Vaclav Klaus, et le sénateur Daniel Kroupa étaient amenés à intervenir. Bien que Vaclav Klaus et son parti civique démocrate soient plutôt considérés comme des euro-sceptiques, à l'inverse de Lubomir Zaoralek, ce dernier a affirmé, lors de son arrivée dan la capitale alsacienne, ne pas douter du fait que, tant le discours de Vaclav Klaus que celui de Daniel Kroupa, poursuivraient l'objectif de démontrer "une certaine unité des objectifs fondamentaux de la politique extérieure tchèque".