Prix pour les meilleurs CD de musique classique
Mercredi soir, les prix de la revue musicale tchèque Harmonie pour les meilleurs albums de musique classique, de jazz et de « world music » de l'année dernière ont été remis. Magdalena Segertova a eu le plaisir d'y assister.
La remise des Prix Harmonie a eu lieu, au magnifique Jeu de Paume du Château de Prague. Et comme il serait bien dommage de distribuer de tels prix sans écouter la musique même, plusieurs vedettes de la musique classique tchèque se sont produites au cours de la soirée. Mais disons d'abord quelques mots sur ces prix prestigieux, qui restent pourtant à l'ombre de ceux pour les meilleurs chanteurs de la musique pop. Rien à faire, la musique classique ne sera probablement jamais écoutée par des masses... Cela fait sept ans déjà que les critiques et les journalistes de la revue Harmonie désignent les plus grands succès des maisons de disques tchèques et étrangères et les musiciens, qui leur semblent remarquables. Cette fois-ci, ils ont fait le choix parmi 150 albums. De nombreux disques étrangers ont été couronnés du prix, comme par exemple la 10e symphonie de Gustav Mahler, enregistrée par la Philharmonie de Berlin, vainqueur dans la catégorie de musique d'orchestre. Parmi les musiciens tchèques, c'est la mezzo-soprano Dagmar Peckova qui a emballé les critiques. Avec ses mélodies allemandes, éditées par la maison de disques tchèque Supraphon, elle a gagné dans les catégories du meilleur artiste tchèque et du meilleur disque tchèque de l'an 2000. Un très joli cadeau, d'ailleurs, pour son quarantième anniversaire. Malheureusement, la grande dame de l'opéra tchèque, jouant ce soir-là Carmen au Théâtre national, a dû se faire remplacer par son manager. A la différence du jeune violoniste sympathique, Pavel Sporcl, lauréat du Prix des lecteurs d'Harmonie, qui a même joué à la soirée. Pavel Sporcl, 27 ans, est un grand talent, admiré par les plus âgés comme par les tous jeunes, qui remplissent les sales. Justement, donner à ses contemporains le goût pour la musique classique, c'est le rêve de ce violoniste par excellence, qui monte sur scène en jean et avec un foulard indispensable sur la tête. En regardant autour de moi, au Jeu de Paume, j'ai constaté, avec plaisir, que son rêve était en train de se réaliser. Écoutons-le jouer avec ses amis jazzmen un extrait du disque, qui lui a valu le prix des lecteurs, les Quatre saisons du compositeur argentin Astor Piazzolla...