Quand un mot de trop vaut 50.000 couronnes
D'une plaque corrective à une autre. Le Comité pour le dédommagement des Roms victimes de l'holocauste a jugé utile de changer le texte d'une plaque commémorative du génocide rom lors de la Deuxième Guerre mondiale. Cette plaque se trouve au cimetière de Mirovice, région de Pisek. Mais la mairie de Pisek reproche au comité d'avoir changé la formulation autorisée par une autre. Intéressant.
Dans la version autorisée, il est marqué que les Roms, victimes au village de Lety à Pisek, sont morts "suite à leur incarcération au camp de concentration, laquelle a débouché sur un génocide toujours non réparé." En revanche, sur la plaque effectivement portée sur le mur, on parle de Roms "décédés en conséquence d'une concentration criminelle, qui fut partie d'un génocide et un comportement des directions des camps resté impuni." Le Comité de dédommagement devait parler de "concentration" tout court et non de "concentration criminelle", de "dédommagement" et non de "punition", ce qui pourrait coûter une amende de 50.000 couronnes. En tout cas, il faut changer la plaque, mais le président du comité refuse de se déranger, estimant qu'il a déjà fait trop pour cette affaire.