Quel enjeu des élections sénatoriales partielles et municipales, en République tchèque

Les élections sénatoriales partielles et municipales auront lieu, ce vendredi et samedi, en République tchèque. Quel est leur principal enjeu, dans une situation où la scène politique nationale semble plus fragilisée que jamais ?... Alena Gebertova a posé la question à Martin Pichta, corerspondant du quotidien Le Monde, à Prague.

« L'enjeu principal de ces élections est bien sûr de renouveler une partie du Sénat et de donner aux mairies de nouvelles équipes ou de prolonger celles qui dirigeaient les villes. Bien sûr derrière, il y a un enjeu bien plus important, c'est celui de redistribuer les cartes politiques quelques mois après les élections de juin derier qui se sont acheveées, comme on le sait, sur un score ex equo entre la gauche et la droite, score qui paralyse depuis maintenant cinq mois la situation politique dans le pays ».

Plusieurs affaires et scandales sont apparus, très médiatisés d'ailleurs, presque la veille de ces élections, liés aux partis politiques...

« Je pense que c'est devenu maintenant presqu'une tradition que des affaires, des scandales de corruption et de clientélisme apparaissent toujours à quelques jours des élections. Je ne sais pas à quel point ces affaires peuvent influencer le vote des électeurs. J'ai l'impression que cela fait un peu partie du foklore, maintenant, et je n'y accorde pas trop d'importance. Je ne pense pas que ces affaires puissent vraiment changer le cours des choses à une ou deux journées des élections ».

Selon quels critères les électeurs choisissent-ils leurs candidats aux municipales, sont-ils différents que pour les élections législatives ?

« Oui, dans une grande partie du pays, la plupart des listes, surtout dans les petites villes ou communes, sont souvent des listes indépendantes, sans parti, les gens font leurs choix par rapport aux personnalités qui les composent, par rapport à leur passé, à leur action... Au niveau des grandes villes, le poids des partis traditionnels est plus important et le choix est un peu plus dicté par les orientations politiques de ces formations, ce n'est pas obligatoriement la politique municipale qui décide du vote des Pragois. C'est aussi vrai dans d'auters grandes villes ».