Quelles différences entre les croyants tchèques et les croyants français?

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La religiosité et la croyance des Tchèques, tel sera le thème principal d’un programme spécial que nous diffuserons le 24 décembre. C’est sur ce thème aussi que nous nous sommes récemment entretenus avec le père français Noël Choux qui était venu à Prague pour se voir attribuer par le cardinal Miloslav Vlk la médaille Saint-Adalbert. Nous avons notamment voulu savoir s’il existait, d’après lui, une différence marquante entre les croyants tchèques et les croyants français.

« Nous, on a pu développer à l’Ouest tout l’aspect caritatif, tout l’aspect de solidarité, tandis qu’ici, il y a vingt ans, les croyants ne pouvaient pas, ils devaient vivre leur foi cachés, donc ils n’avaient qu’un lieu pour vivre leur foi, c’était l’intériorité. Et les croyants d’ici l’ont développée à une profondeur inouïe. Je crois qu’il est important qu’entre les croyants de l’Ouest et de l’Est on puisse se dire quelles sont les richesses qu’on a trouvées. Nous on a développé notre foi dans l’aspect social, de solidarité, et les chrétiens à l’Est, en Tchéquie, ont pu dire pour leur part qu’ils ont intériorisé leur foi. Je trouve que vingt ans après la chute du Mur, on n’a pas assez mis ensemble ces richesses de chacun. Je trouve que c’est dommage. »

On aime dire que la Tchéquie est comme une terre de mission. Partagez-vous cet avis ?

« Oui, comme la France. Je pense qu’on est proche la République tchèque et la France à ce niveau-là. Nous sommes des terres de mission. Et c’est pour cela aussi que je me sens heureux ici. »