Qui pour gouverner le pays jusqu'aux prochaines élections ?

Václav Klaus et Mirek Topolánek, photo: CTK

La République tchèque se prépare à des élections législatives anticipées. Une semaine après la motion de censure votée par les députés contre le gouvernement de Mirek Topolánek, il semblait acquis que ces élections auront lieu au mois d’octobre, après d’intenses négociations jusque tard dans la nuit de mardi à mercredi entre les chefs des partis représentés à la chambre des députés mais sans les communistes. Mais en politique, tout peut changer très vite à Prague...

Mirek Topolánek,  photo: CTK
Qui va gouverner le pays jusqu’à ces élections ? Un « cabinet d’experts » probablement, c’est à dire qu’en principe les ministres ne seront pas membres d’une formation politique, mais seront choisis par les partis de la coalition gouvernementale démissionnaire (ODS, KDU-ČSL et SZ) et par le parti social-démocrate (ČSSD). D’après les informations qui ont filtré dans la presse tchèque mercredi, le nouveau cabinet pourrait être composé de 16 ministres, chaque camp devant en nommer huit approuvés par l’autre.

Ce qui semble également acquis, c’est que le gouvernement actuel ne restera pas en place jusqu’à la fin de la présidence tchèque de l’Union européenne, le 30 juin.

Mirek Topolánek, premier ministre démissionnaire, a indiqué que son gouvernement pourrait finir sa mission dès le mois de mai et être donc remplacé par ce cabinet d’experts jusqu’au mois d’octobre. D’après le chef de l’opposition, Jiří Paroubek, le nom du futur premier ministre devrait être annoncé sous peu.

Václav Klaus et Mirek Topolánek,  photo: CTK
Plusieurs noms circulent déjà ; Jiří Paroubek a exclu que Jan Švejnar, ancien candidat présidentiel et Miloš Zeman, ancien premier ministre deviennent le futur chef du gouvernement. Selon la presse de mercredi, les mieux placés à l’heure actuelle pour prendre la tête de ce gouvenrment d’experts seraient Martin Pecina, directeur de l’Office antimonopole, Martin Jahn, ancien ministre aujourd’hui chez Volkswagen, Martin Roman directeur du groupe CEZ ou encore Radomír Lašák, aujourd’hui à la tête de la compagnie aérienne CSA.

Le dernier mot sur la formation du prochain gouvernement revient au chef de l’Etat, Václav Klaus. Ce dernier refuse le terme « gouvernement intérimaire estival » employé par Mirek Topolánek. Le ton est encore monté d’un cran entre les deux hommes mercredi par communiqués de presse interposés et laisse présager de nouveaux rebondissements.