Qui sera le président de la République après Vaclav Havel?

Vaclav Havel, le président de la République

La tension monte au sein du parti social-démocrate avant la session de sa direction, samedi, qui doit annoncer son candidat pour les élections présidentielles.

La date du premier tour des présidentielles, le 15 janvier, approche, sans que le parti politique tchèque le plus fort - la social-démocratie, ait décidé de son candidat. Le seul candidat officiel, en ce moment, est celui du Parti civique démocrate, Vaclav Klaus, pendant 12 ans son président.

Milos Zeman,  photo: CTK
Le parti social-démocrate doit annoncer le nom de son candidat samedi prochain. Le choix devait être facilité par un référendum organisé, récemment, en son sein. Or, Milos Zeman, ancien leader du parti social-démocrate qui en est sorti victorieux, ne veut pas se présenter au premier tour. Ce n'est un secret pour personne que la candidature de Milos Zeman partage le parti et que c'est toute la direction actuelle, avec à sa tête Vladimir Spidla, qui ne souhaite pas voir Milos Zeman au château. Comme l'écrit le journal Mlada fronta Dnes, la raison est la crainte que l'arrivée de Milos Zeman à la tête de l'Etat puisse créer un deuxième centre de pouvoir, ce qui affaiblirait la position de Vladimir Spidla. Face à ces spéculations, ce dernier a souligné, dans une interview pour la BBC, que son souci numéro 1 était de nommer un candidat fort qui se présentera au premier tour des présidentielles, sinon, le risque est de voir Vaclav Klaus en sortir vainqueur.

La social-démocratie penche pour Otakar Motejl, un des rares avocats, sous le communisme, à avoir défendu des dissidents, ministre de la Justice après 1989 et actuel médiateur de la République. Bien qu'il se soit placé troisième au référendum, la direction de la social-démocratie estime qu'il a plus de chances d'être élu lors du vote au parlement que Jaroslav Bures, arrivé pourtant devant lui. Les chances d'Otakar Motejl sont également supérieures du fait qu'il serait un candidat acceptable pour deux autres partis de la coalition gouvernementale, l'Union de la liberté et les chrétiens-démocrates.

Or, tout peut changer après qu'Otakar Motejl ait avoué, dans une interview au quotidien Pravo, avoir écrasé, en 1978, un homme qui est mort des suites de ses blessures. Un micro-sommeil serait la raison de cet accident pour lequel Motejl a été condamné à 18 mois de prison avec sursis avant d'être amnistié. En ce qui concerne les chrétiens-démocrates, leur candidat présidentiel serait, le plus probablement, Petr Pithart, président du Sénat.