Rapport de la Commission européenne : quelques reproches, certes, mais la Tchéquie s'estime bien préparée à son adhésion à l'UE

Session de la Commission européenne - Romano Prodi et Günter Verheugen, photo: CTK

La Commission européenne a publié, ce mercredi, son dernier rapport d'évaluation des progrès réalisés par les dix pays qui s'apprètent à intégrer l'Union européenne. Malgré des reproches adressés à chacun des candidats dans différents secteurs particuliers, Bruxelles estime que tous, y compris donc la République tchèque, seront prêts à rejoindre les quinze membres actuels en mai 2004. Les réactions de la presse et de la classe politique tchèques ne se sont pas faites attendre...

Session de la Commission européenne - Romano Prodi et Günter Verheugen,  photo: CTK
Un contrôle insuffisant de la sécurité routière, des manquements dans le respect des normes d'hygiène dans l'industrie alimentaire, et un retard dans la législation de la reconnaissance des diplômes d'enseignement supérieur étrangers. Tels sont les trois principaux secteurs en République tchèque qui préoccupent tout particulièrement la Commission européenne.

Ce jeudi, au lendemain de la parution du rapport, la presse tchèque dans son ensemble estime pourtant que cette évaluation est plutôt favorable. « Dernière appéciation de l'UE : bien, mais peut mieux faire... », titre, ainsi, en première page, le quotidien Lidové noviny. Les commentaires de son confrère Mlada fronta Dnes vont sensiblement dans le même sens, même si, un peu plus loin, sous le titre « La Tchéquie a encore six mois », le journal rappelle l'intransigeance dont n'hésitera pas à faire part la Commission européenne si les mesures nécessaires réclamées pour répondre aux reproches effectués dans le rapport ne sont pas appliquées d'ici le 1er mai 2004. « Chacun de ces trois points soulignés par Bruxelles ne semblent être que des détails techniques sans importance (...). Mais chacun de ces secteurs peut également avoir des conséquences directes justement sur ce que nous attendons le plus de l'Union : la possibilité de travailler et d'entreprendre dans l'ensemble de l'UE », peut-on ainsi lire.

Le chef de la diplomatie,  Cyril Svoboda,  photo: CTK
De leur côté, les représentants de la classe politique tchèque, le Premier ministre, Vladimir Spidla, en tête, estiment que l'appréciation de la Commission européenne a répondu à leur attente, comme l'a résumé le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda :

« Seuls trois secteurs sont matière à reproches. Le rapport est positif et évalue bien la République tchèque. Quelques pays sont certes mieux classés que nous, mais nous sommes bien préparés et faisons partie des très bons pays futurs membres. »