Réactions tchèques aux attentats d’Oslo
Les attentats d’Oslo, qui ont coûté la vie, vendredi, à 93 personnes, ont déclenché une vague d’émotion et de solidarité en République tchèque. La presse tchèque s’interroge sur les causes et les conséquences de cette agression et cite aussi certains passages du manifeste de l’auteur des attentats dans lequel il est question de Prague et de la Tchéquie.
« Si la version du document que j’ai lue peut être considérée comme authentique, son auteur se réfère à certaines sources idéologiques tchèques. Il présente par exemple les décrets du président Beneš et le transfert des Allemands des Sudètes comme un exemple d’une possible déportation des musulmans et des immigrants d’Europe. Dans certains passages, il se réfère aussi aux paroles du président Václav Klaus qui met en parallèle la politique de l’Union européenne et les pressions soviétisantes. »
Et Miroslav Mareš d’ajouter que le document comprend également une liste d’organisations anti-immigrationnistes et d’extrême droite qui pourraient être ses alliés potentiels, dont l’organisation néo-nazie tchèque Résistance nationale (Národní odpor) et le Parti national (Národní strana) qui n’existe pratiquement plus. Miroslav Mareš :« Il décrit également sa visite à Prague qu’il considérait comme une ville où il pourrait facilement se procurer des armes. Il voulait acheter la mitraillette AK-47 mais il n’a pas réussi et est reparti bredouille. »
D’après la même source, Anders Behring Breivik décrit aussi dans son manifeste son expérience négative avec les Roms chrétiens tchèques qui constituent, à son avis, la majorité des criminels de Prague. Il donne aussi son opinion sur la problématique des Roms et propose la déportation de cette ethnie en Anatolie, ce qui pourrait, à son avis, éviter le génocide des Roms.