Récemment augmenté, le salaire minimum fait de nouveau l’objet de controverses
Le salaire mensuel minimum en République tchèque a passé, le 1er janvier dernier, de 9 900 couronnes (333 euros) à 11 000 couronnes (407 euros). Pourtant, à peine un mois plus tard, la ministre du Travail et des Affaires sociales, Michaela Marksová, veut procéder à une nouvelle hausse, et ce de 500 couronnes (18 euros). Cette idée déplaît toutefois au ministre des Finances, Andrej Babiš.
Cependant, la somme demandée pourrait prochainement s’accroître encore. La ministre sociale-démocrate souhaite en effet que le salaire minimum atteigne, au cours de l’année prochaine, 40 % du salaire mensuel moyen. Or, selon les prévisions, celui-ci qui est actuellement de 27 600 couronnes (un peu plus de 1 000 euros), pourrait s’élever en 2018 à un peu plus de 30 000 couronnes (1 110 euros). Afin de satisfaire la demande de Michaela Marksová, le gouvernement devrait ainsi procéder à une hausse de près de 1 000 couronnes (37 euros).
Le ministre des Finances refuse, pour sa part, une quelconque augmentation et indique que les entreprises devraient décider elles-mêmes d’une éventuelle hausse de leurs salaires, en conformité avec leurs possibilités. « Nous avons augmenté le salaire minimum déjà à trois reprises. Je pense que c’est assez. Une nouvelle hausse pourrait avoir un impact négatif sur certaines professions », a ajouté Andrej Babiš du mouvement ANO.
La même opinion est partagée par la Fédération de l’industrie et des transports, une organisation patronale, qui craint qu’une éventuelle augmentation des salaires puisse causer des ennuis notamment à des entreprises travaillant dans les domaines de l’industrie textile et de l’agriculture. De leur côté, les partis de l'opposition de gauche seraient pour une nouvelle augmentation du salaire minimum en République tchèque qui, soulignent-ils, se classe toujours parmi les moins élevés de l’Union européen.