Réforme fiscale : le gouvernement bat en retraite
La discorde au sein de la social-démocratie, leader de la coalition gouvernementale, a conduit à une révision des positions du gouvernement sur certains points de sa réforme fiscale.
Au sein de la social-démocratie, c'est la zizanie, et le président du parti et Premier ministre, Vladimir Spidla, ne sait plus où donner de la tête. Tout semblait aller pour le mieux : la réforme fiscale pourrait continuer. Hé bien non ! Une partie des députés sociaux-démocrates a jugé que le gouvernement voulait aller trop loin en voulant faire supporter les retombées de la réforme seulement par les citoyens, en augmentant les impôts de toutes sortes, en premier lieu la TVA. Le gouvernement avait, pourtant, bien calculé son jeu : diminuer le plus haut taux de la TVA qui passerait de 22 à 19 % et conserver le taux le plus bas, 5 %. Cela devait être acceptable pour tous, partenaires de la coalition et opposition au Parlement. En plus de cela, certains produits et services passeraient des 5 aux 19 %. Cela concernait, par exemple, les communications téléphoniques, les salons de coiffure et autres services, mais aussi l'eau courante, les billets de théâtre et de cinéma, les prestations des hôtels. Les professionnels du monde de la culture et du tourisme ont immédiatement élevé leurs voix. Argumentation : fin de la culture privée et baisse énorme du nombre de touristes étrangers en raison de l'augmentation des prix. La social-démocratie, où règne une certaine tension, depuis quelque temps, a dû faire marche arrière. Ses partenaires, chrétiens-démocrates et unionistes ont affirmé qu'ils n'étaient pas contre un plus faible taux de TVA. Mercredi, tard dans la soirée, un compromis a été adopté : la TVA de 5 % sera conservée pour l'eau courante et les billets de théâtre et de cinéma. Les hôtels en bénéficieront jusqu'à l'année prochaine, quand leurs prix seront taxés de 19 %. Cela passera-t-il à la Chambre des députés ? Le ministre des Finances, Bohuslav Sobotka pense que oui :
« La Commission du budget a adopté un projet complet de modifications. Certaines corrections seront, encore, proposées sur la base des négociations qui auront lieu entre les différents groupes de députés ».
Et la social-démocratie ? Est-elle en pleine crise comme le laissent entendre certains médias ? Le moins qu'on puisse dire est que différente fractions y existent, fractions qui influencent fortement les décisions du gouvernement.