Regard africain sur l'entrée de la Tchéquie dans l'UE
A l'occasion des festivités organisées pour l'entrée de leur pays dans l'UE, Radio Prague a déjà recueilli de nombreux témoignages non seulement de Tchèques, mais aussi de Français de passage ou résidant à Prague. Au lendemain de l'adhésion de la République tchèque, nous avons souhaité connaître les réactions de personnes qui ne sont pas des ressortissants d'un des pays de l'UE. Alexis Rosenzweig a demandé à Laurent, étudiant ivoirien à l'Université de Prague comment il avait perçu l'événement et ce qu'il pensait de l'élargissement de l'UE en général.
En tant qu'ivoirien, comment observez-vous l'entrée du pays où vous résidez dans l'UE?
"Je crois que le peuple tchèque n'est pas trop content avec l'entrée du pays dans l'UE. Mais je crois aussi que les étrangers vivant ici approuvent beaucoup cette entrée, notamment parce que cela facilite les formalités administratives."
Selon vous, pourquoi les citoyens tchèques sont-ils réticents?
"Je crois qu'ils sont réticents, parce qu'ils se disent que les gros investisseurs étrangers vont venir envahir le pays. Parce que le Tchèque n'a pas les moyens pour investir. D'autre part, je comprends un peu les Tchèques parce que l'entrée dans cette U.E ne signifie que la libre-circulation des biens, et non celle des hommes."
Vous faîtes référence au fait que certains pays ont refusé d'ouvrir aux Tchèques leur marché du travail?
"Oui, par exemple les Français ou les Allemands, ceux qui sont les plus proches, peuvent venir librement faire ce qu'ils veulent, alors que les Tchèques n'ont pas la possibilité d'aller en France ou en Allemagne faire ce qu'ils veulent. Je trouve ça un peu maladroit."