Remise des insignes d'Officier dans l'Ordre National du Mérite à Jaroslava Moserova, sénatrice
Ce lundi, la sénatrice Jaroslava Moserova, la seule femme candidate aux dernières élections présidentielles, s'est vue remettre les insignes d'Officier dans l'Ordre National du Mérite. Alena Gebertova a participé à la cérémonie à l'Ambassade de France en République tchèque.
« Ce qui frappe d'abord, c'est l'extraordinaire richesse de Mme Moserova. Ce qui est très touchant, c'est l'histoire qui est la sienne, c'est quand elle était médecin hospitalier, lorsqu'elle a soigné le jeune Jan Palach. C'était quelque chose de très symbolique pour le peuple tchèque. Il faut aussi parler de ses divers talents. C'est un écrivain qui a écrit et traduit de nombreux ouvrages, des romans policiers de Dick Francis notamment. Mais c'est surtout son combat pour la sauvegarde du patrimoine de la Tchécoslovaquie et de la RT et son combat au sein de l'UNESCO pour la sauvegarde de la diversité culturelle et sa contribution au développement de nos relations mutuelles que nous avons voulu saluer... Mme Moserova a dit dans sa réponse son intérêt que représentait pour elle la production audiovisuelle pour la sauvegarde des cultures qui nous sont propres. Le combat que mène la France dans la construction européenne c'est que vraiment chacun sauvegarde ce qui fait son identité. Le rôle de Mme Moserova est dans ce sens essentiel ».
Mme Moserova a en effet beaucoup de sympathies pour la politique culturelle de la France.
« Mon admiration pour la France découle en grande partie de ce que les Français ont un grand respect pour leur culture, qu'ils y investissent des moyens et soutiennent la création audiovisuelle nationale. Bref, il sont conscients de l'importance et du poids de la culture ».
Politicienne, Jaroslava Moserova est aussi une traductrice et écrivaine reconnue. Son dernier livre, intitulé « Les Histoires », a été à deux reprises complètement épuisé.
« Ce sont des histoires de gens que j'ai connus dès mon plus jeune âge, des gens célèbres ou simples. C'est en quelque sorte un témoignage de ce que nous avons vécu dans la deuxième moitié du XXe siècle. A mon sens, cultiver la mémoire historique est une chose très importante ».