Rencontre des sculpteurs sur verre français et tchèques

Vladimir Zbynovsky : Lumière transcendée

Une exposition de sculptures sur verre françaises et tchèques sera présentée à Prague, à partir du 3 décembre, par l'Institut français, en collaboration avec la Galerie internationale du Verre de Serge Lechaczynski. Juste avant l'inauguration de cette exposition, Vaclav Richter a posé quelques questions à Christelle Havranek de la section culturelle de l'Institut français.

L'exposition s'appelle "Sculptures - seuil," pourquoi ?

Le thème de seuil a été donné par Serge Lechaczynski, directeur de la Galerie internationale du Verre de Biot, à six artistes tchèques et six artistes français pour cette exposition. Donc c'est une commande. Les oeuvres sont exposées pour la première fois. Il y en a donc six qui viennent de France qui sont d'artistes français mais aussi d'origine roumaine et slovaque, et six qui sont réalisées par des artistes tchèques très connus pour la plupart, dont Dana Zamecnikova, Bohumil Elias, Jaromir Rybak, Ales Vasicek, Jirina Zertova et Jaroslav Matous. Pour les français, il y a une oeuvre que moi j'apprécie particulièrement. C'est l'oeuvre de Vladimir Zbynovsky qui est d'origine slovaque. C'est la seule oeuvre qui n'est pas posée sur un socle. Elle s'appelle « Lumière transcendée », et il serait intéressant de la voir en plein air. Malheureusement, elle est exposée aujourd'hui dans une galerie, mais elle joue beaucoup avec la lumière. Personnellement, c'est celle que je préfère. Sinon, il y a des oeuvres de taille très diverses. Des oeuvres plutôt petites et intimistes, comme celle d'Isabelle Monod, des oeuvres plutôt monumentales comme celle de Zbynovsky que j'ai déjà citée. Le thème a été interprété donc de manières très différentes, selon les sensibilités des artistes."

Quelle est la différence entre les deux groupes ? Peut-on considérer cette exposition comme une certaine confrontation entre l'art de la sculpture sur verre française et la sculpture sur verre tchèque ?

"Personnellement je ne suis pas une spécialiste de la sculpture sur verre, mais ce que je peux dire, ce que je peux remarquer déjà, c'est que tous ces artistes ne sont pas uniquement des sculpteurs sur verre, ce sont des plasticiens qui travaillent sur d'autres matériaux, sur des toiles et autres supports. J'ai remarqué, en regardant ces oeuvres, que les Tchèques sont, je dirais, plus exubérants dans leur manière de travailler le verre, et les Français peut-être un peu plus discrets, intimistes. Il y a moins de couleurs par exemple. Je ne sais pas pourquoi. J'aimerais connaître la raison de cette économie de couleur dans la sculpture sur verre française, quand on la compare à la sculpture sur verre tchèque, en tout cas, ici, dans cette exposition."