Rencontre Zeman - Poutine à Moscou

Milos Zeman à Moscou

Tous les médias tchèques le constatent : le Premier ministre, Milos Zeman, peut être satisfait de sa visite à Moscou. Plus de détails avec Alain Slivinsky.

La presse tchèque remarque, tout d'abord, que le chef du gouvernement tchèque a bénéficié des honneurs dus à un chef d'Etat, lors de sa visite dans la capitale de la Fédération russe, Moscou : passage en revue d'une garde d'honneur, mais aussi plus d'une heure d'entretien avec le Président russe, Vladimir Poutine, ce que ce dernier n'accorde pas souvent aux Premiers ministres. En plus de cela, le chef du Kremlin a fait un compliment personnel à son hôte en déclarant que Milos Zeman avait de grands mérites dans le développement des rapports économiques entre la Tchéquie et la Russie.

Vladimir Poutine a affirmé, au Kremlin :

« Votre visite sera une bonne impulsion au développement des relations mutuelles ».

Le Premier ministre tchèque a réagit en déclarant :

« En la personne du Président Poutine, j'ai rencontré un grand homme d'Etat qui, dans l'atmosphère orageuse, jusqu'à maintenant, de la Fédération russe, a apporté un certain calme, un calme qui n'est pas mort, mais un calme dynamique ».

Que peut-on retenir, surtout, de la rencontre entre Milos Zeman et Vladimir Poutine ? En premier lieu, le soutien univoque de la ferme position tchèque face à certains efforts de réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale, en liaison avec la polémique déclenchée sur la base des Décrets du Président Benes. Le porte-parole du président russe pour les Affaires étrangères, Sergeï Prikhodko ; l'a confirmé en citant les paroles du Vladimir Poutine :

« Ces efforts de certaines forces, de réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale et de mettre en doute, aussi, l'adoption de lois adéquates, n'ont aucun fondement et rien de commun avec la réalité. Les deux parties sont du même avis sur cette problématique ».

Le Premier ministre tchèque a encore indiqué, après sa rencontre avec le président de la Fédération de Russie, qu'il avait discuté, aussi, des questions internationales, de la coopération des deux pays dans le système de sécurité européenne, de la problématique de la Tchétchénie et de la coopération entre la Russie, l'OTAN et l'Union européenne. Naturellement, certaines divergences existent, comme dans le cas de la résolution adoptée par la Commission aux droits de l'homme de l'ONU, concernant Israël. Néanmoins, la Tchéquie et la Russie sont pour la lutte mondiale contre le terrorisme. Du côté russe, il a été déclaré, sans le dire vraiment, que le Président Vaclav Havel serait le bienvenu à Moscou. Cela voudrait dire que la visite du Président Vladimir Poutine à Prague ne serait pas au programme, avant le sommet pragois de l'OTAN, en novembre, où il pourrait être question de son arrivée. Dessert de cette visite moscovite du Premier ministre tchèque : Milos Zeman a rencontré le premier et dernier président de feu l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, leader actuel de la social-démocratie russe.