Rencontres autour de la poésie de Bohuslav Reynek
Dans les espérances solitaires, V nadejich samoty, est le titre d'une belle édition bilingue franco-tchèque, consacrée à la poésie de Bohuslav Reynek, qui se vend dans des librairies spécialisées. Sa traduction en français est l'oeuvre de Mme Lenka Froulikova qui enseigne la langue et la culture tchèque à l'Université Nancy II.
« Au début de ma traduction des vers de Bohuslav Reynek, il y avait plusieurs rencontres... La première rencontre, c'était à Grenoble, en 1997. Je sui partie pour Grenoble pour enseigner à l'Université Stendhal la langue et la culture tchèque. Le premier jour, je suis allée à la faculté pour me présenter et le deuxième jour, j'ai commencé à découvrir la ville. Et tout à fait par hasard, je suis allée dans le Musée des Beaux-arts, et là, au milieu de beaucoup de documents en français, j'ai vu plusieurs mots en tchèque. Romarin et les amis de Bohuslav Reynek et Susanne Reynaud. Ca a attiré mon attention et le lendemain, j'ai appelé la présidente de l'association Romarin, Mme Annick Auzimour. C'était le beau moment, parce que à cette époque-là, on a préparé à Grenoble une exposition d'oeuvres graphiques de B. Reynek. Et Mme Auzimour qui a apprécié ma connaissance de langue tchèque, m'a invité à collaborer avec l'association ce que j'ai fait avec beaucoup de joie. Notre collaboration a ainsi commencé. Cette collaboration est liée avec la deuxième rencontre avec l'oeuvre graphique et, puis, avec l'oeuvre littéraire de B. Reynek. En préparant l'exposition, j'ai commencé à nouveau à lire ses poèmes, j'ai redécouvert leur beauté et je me suis dit que peut-être un jour, je pourrais traduire quelques poèmes que j'ai aimés le plus en français... Ensuite, il y a eu une autre rencontre. C'était une rencontre à Prague avec M. Benes qui est directeur de l'édition Bonaventura qui prépare de beaux livres. Lui qui connaît très bien la famille Reynek, il m'a proposé de traduire quelques-uns de ses poèmes, pour son édition bilingue. J'avais envie d'accepter. Mais c'était enfin une dernière rencontre qui m'a facilité cet accord, parce que entre-temps, je suis partie à Nancy où j'enseigne toujours la culture et la langue tchèque, et parmi mes étudiants français il y avait un étudiant qui était très doué pour la langue tchèque et qui fréquentait mes cours et qui découvrait la littérature tchèque et qui a commencé à lire aussi la poésie, car lui-même il écrit de la poésie. Je lui est proposé de lire B. Reynek, il a beaucoup aimé ses poèmes et, finalement, je lui ai proposé de collaborer à cette traduction avec moi. Et il a accepté. Finalement, c'était donc la dernière rencontre autour de la poésie de Bohuslav Reynek qui nous a permis de terminer ce travail de traduction qui était assez difficile et, à la fin de ce travail, il y a le livre Les espérances solitaires ».