Rendez-vous des organisations qui ne cherchent pas le profit
La 9e Foire des organisations à but non lucratif s’est tenue, mardi, à Prague. Les buts de ces associations et organismes qui doivent rester non lucratifs peuvent être très variés : promotion et pratique de certaines activités, défense d’une catégorie de personnes, action sociale et humanitaire, etc. Certaines de ces organisations sont fortement subventionnées par l’Etat qui reconnaît ainsi la valeur de leurs activités.
Selon la coordinatrice de la foire, Lucia Gallíková, il s’agit de la plus grande manifestation de son genre en Europe centrale et de l’une des plus grandes rencontres organisées par le secteur non lucratif dans toute l’Europe :
«En premier lieu, c’est une présentation des organisations à but non lucratif de toute la République tchèque qui ont pendant toute la journée la possibilité de rencontrer des représentants du large public, leur présenter leurs activités, leur expliquer comment faire pour devenir volontaire. Et, en même temps, nous organisons un riche programme de discussions et de conférences auquel participent des personnalités du monde politique, du show-business, du secteur non lucratif, etc.»
Parmi les organismes représentés à la foire figure également l’initiative « Stop au travail des enfants ». Sa coordinatrice, Sylvie Táborská, signale que le rayon d’action de cette initiative dépasse largement les frontières de la République tchèque :
«Nous nous occupons du travail des enfants dans le monde entier, cela concerne tous les pays en voie de développement. Les enfants travaillent en Asie, en Chine et en Inde, mais aussi en Afrique, dans les pays les plus pauvres du monde. Les enfants travaillent à domicile, dans des champs, mais aussi, bien sûr, dans des usines. Ils fabriquent des vêtements que nous portons couramment.»
Et Sylvie Táborská d’ajouter que presque toutes les sociétés de l’industrie textile mais aussi par exemple les fabricants de café et de chocolat sont plus ou moins impliqués dans l’exploitation du travail des enfants. Les consommateurs devraient donc s’informer davantage du processus de fabrication des produits qu’ils achètent :
«C’est certainement une bonne voie : demander des informations aux sociétés de production, s’informer dans les magasins, adresser des courriels aux commerçants. Nous aussi, nous informons le large public. Le 12 juin prochain, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le travail des enfants, nous chercherons à attirer l’attention du large public sur l’importance de ce thème.»
Pour être plus près du consommateur, l’initiative « Stop au travail des enfants » organise, ce jeudi, une importante manifestation pour sensibiliser le public à ce problème directement au Palladium, grand centre commercial dans le coeur de Prague.