La Danse contre le terrorisme

Marsho, photo: www.berkat.cz
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La danse comme moyen de combattre le terrorisme... Telle est l'aspiration symbolique d'un projet, inventé et réalisé par l'association civique tchèque Berkat. Pour la deuxième fois, elle invite dans le pays, pour tout le mois de septembre, l'ensemble Marsho composé de jeunes danseurs venus de Tchétchénie. Jana Hradilkova est l'une des promotrices de l'événement.

« L'ensemble est composé d'enfants ou, plutôt de jeunes personnes, issus de familles de réfugiés tchétchènes. Il a été créé en 2001 lors du conflit entre Moscou et la Tchétchénie. Les enfants, on les a trouvés dans un camp à la frontière entre la Tchétchénie et l'Ingouchie, où certains habitants de Grozny avaient trouvé refuge pour fuir les bombardements auxquels la capitale tchétchène a été à l'époque exposé. Ils y ont passé en moyenne deux ans et demi. Ce sont donc de jeunes Tchétchènes. »

Des volontaires tchèques ont pris à l'époque ces enfants en charge pour leur offrir un programme intéressant et une aide psychologique, histoire de leur faire oublier les atrocités de la guerre. C'est pour cette raison également, qu'ils les ont fait venir en 2003 en République tchèque. Leur précédente représentation en Tchéquie, dont les recettes ont été distribuées à la population de Grozny, s'appelait : « Avant la guerre, j'avais des jouets ». Le succès de cette manifestation a été fulgurant : l'ensemble Marsho s'est produit dans plusieurs villes devant des salles combles et devant un public ému qui manifestait, par sa présence et son intérêt, sa solidarité avec une population durement éprouvée. Jana Hradilkova s'en souvient :

« Moi, j'ai vécu une émotion très forte. Franchement, j'avais l'impression d'avoir 24 enfants en plus de ceux qui étaient les miens. Je ne m'attendais pas à être confrontée à une telle noblesse et à une telle beauté. J'ai été très touchée non seulement par les dons artistiques de ces enfants, mais aussi par leur façon d'être et de se comporter ».

Pendant tout leur séjour en Tchéquie, les enfants tchétchènes sont hébergés dans des familles tchèques. Sinon, le projet La Danse contre le terrorisme est financé grâce aux dons de sponsors, des collectes publiques et des subventions du Ministère des Affaires étrangères... Les représentations de l'ensemble Marsho qui seront données dans plusieurs villes tchèques et moraves, commencent ce mardi, à Olomouc. A la mi-septembre, l'ensemble se produira à Prague.