Prague pourrait voir son entrée dans l'espace Schengen retardée de quelques mois
La Commission européenne a indiqué en ce début de semaine que l'extension de l'espace Schengen aux dix nouveaux Etats membres de l'UE risquait d'être retardée. En République tchèque, les responsables politiques espèrent que la date de suppression des contrôles aux frontières sera maintenue au 1er octobre 2007.
Alors que la Commission européenne est en train d'inspecter si les pays en passe de rentrer dans l'espace Schengen font le travail nécessaire pour renforcer leurs frontières avec les futurs Etats tiers, son vice-président, Franco Frattini, a annoncé lundi que Bruxelles était en retard dans la mise en service d'une base de données commune.
Des problèmes techniques pourraient donc retarder de trois à six mois l'adhésion des dix nouveaux pays membre de l'UE à l'espace Schengen, un espace qui réunit pour l'heure 15 Etats et dans lequel les contrôles aux frontières sont abolis.
C'est le système informatique dénommé SIS II qui, apparemment, ne pourra pas être opérationnel en mars prochain, comme prévu initialement, mais en novembre 2007. « Notre objectif reste d'élargir l'espace Schengen à la fin de l'année prochaine », a indiqué Franco Frattini, ajoutant que si la cadence de travail était accélérée l'objectif pourrait finalement être rempli.
Côté tchèque, on déplore ce retard. Selon le ministre de l'Intérieur, Bruxelles avait promis aux Tchèques qu'ils pourraient rejoindre la zone de libre-circulation dès leur adhésion à l'UE en 2004.
Frantisek Bublan ajoute :« Entre les lignes, je sens qu'il y a une mauvaise volonté de la part de certains pays, qui ne veulent pas voir les nouveaux Etats prendre part à ce nouveau système. »
Rappelons que huit pays d'Europe centrale et orientale ainsi que Chypre et Malte sont concernés par une prochaine intégration dans l'espace Schengen. Un espace qui réunit aujourd'hui treize « anciens » pays de l'UE, l'Islande et la Norvège. Le Royaume-Uni et l'Irlande n'en font pas partie.