Retard pour l'application du « kurzarbeit », le système de chômage partiel
Validé par le gouvernement au début de l'année, le système de chômage partiel « kurzarbeit », alors qu'il devait être appliqué dès le printemps, ne pourrait finalement fonctionner qu'à partir de l'automne selon le social-démocrate Jan Mládek, le ministre de l'Industrie et du Commerce. La cause de ce retard est à chercher du côté du patronat et du ministère des Finances, où s'expriment certaines réticences.
Le travail législatif a pris du retard et les députés n'ont approuvé le texte qu'en première lecture pour l'heure. Le ministère du Travail et des Affaires sociales indique que la Chambre des députés se penchera à nouveau sur le projet à la mi-avril tandis que d'autres parlementaires évoquent des échéances bien plus lointaines.
Ce retard ne pose aucun problème au ministre des Finances, Andrej Babiš, le milliardaire estimant que la République tchèque n'a pas besoin de « kurzarbeit ». La réticence du leader du parti ANO, propriétaire du groupe d'agrolimentaire Agrofert, rejoint les réserves du patronat. Porte-parole de l'Union industrielle, Milan Mostýn estime que le projet actuel ne répond pas aux attentes des employeurs.
Du côté des syndicats, où on plaidait initialement pour que les employés puissent percevoir 90% de leur salaire en période de « kurzarbeit », on se satisfait cependant du compromis trouvé. Josef Štredula, le président de la Confédération tchéco-morave des syndicats, la plus importante centrale syndicale de République tchèque, souhaite que le système entre en vigueur au plus tôt. Selon lui, le « kurzarbeit » a permis de sauver 1,4 million d'emplois en Allemagne.