Retraites : les sociaux-démocrates dévoilent leur plan de suppression du deuxième pilier

Foto: Filip Jandourek, Archiv des Tschechischen Rundfunks

La commission chargée de la réforme des retraites se réunit désormais régulièrement. Jeudi dernier, le parti social-démocrate (ČSSD) a présenté à l’équipe composée d’experts et de représentants des partis politiques son plan visant à la suppression du deuxième pilier, une forme d’épargne par capitalisation. Introduit par une réforme en 2013, la disparition de ce deuxième pilier compte parmi les objectifs de la commission.

Photo illustrative: Filip Jandourek,  ČRo

Selon le président de la commission, le sociologue Martin Potůček, la suppression du deuxième pilier est envisageable en 2016. Dès la fin de cette année, les 82 000 personnes qui ont souscrit à ce pilier devraient cesser d’y envoyer leur épargne, laquelle serait ensuite redirigée vers les premier et troisième piliers, autrement dit l’épargne par répartition et l’épargne privée des particuliers.

Le site d’information Insider a révélé, dimanche, un extrait du plan que propose le ČSSD pour procéder à la suppression du deuxième pilier. Son auteur est le directeur du département juridique de la Confédération tchéco-morave des syndicats (ČMKOS). Cet extrait précise les modalités du passage des personnes concernées au premier pilier.

Ces personnes pourront ensuite décider où elles souhaitent réinvestir leur épargne dans le cadre du troisième pilier. Si aucune décision n’est prise, la caisse d’épargne remboursera une partie de la somme qu’il aura déjà épargnée au client. Le reste sera reversé à l’Etat pour être ajouté sur le compte du client en tant qu’assurance-retraite. Le projet du directeur de ČMKOS ne prévoit pas de compensations pour les caisses d’épargne touchées par la suppression du deuxième pilier, car ces caisses pourront proposer d’autres formes d’épargne à leurs clients.

Le ČSSD envisage également de modifier le troisième pilier. Concrètement, la principale formation de la coalition gouvernementale veut réintroduire le principe de la « garantie de la valorisation nulle ». En vertu de ce principe, les caisses d’épargne seraient tenues de proposer à leurs clients un fonds leur garantissant de toucher au minimum l’équivalent de la somme versée. Ce fonds devrait s’ajouter aux formules qui combinent différents niveaux de risque découlant de l’investissement d’une partie de l’épargne.

Outre la suppression du deuxième pilier, la commission chargée de la réforme des retraites a également pour tâche de proposer un nouveau modèle de valorisation des pensions, ainsi que les modalités pour déterminer l’âge du départ à la retraite.