Rétrospective de Havel sur la partition de la Tchécoslovaquie
C'est, en effet, à une intéressante rétrospective sur la partition de la Tchécoslovaquie, il y a 10 ans, que s'est livré le président Vaclav Havel, dans une interview accordée au quotidien slovaque Pravda. Il était partisan d'une fédération fonctionnelle et du référendum préalablement à sa dissolution. Ce qui ne lui semblait pas fair-play, c'est le fait qu'en 1992, deux partis vainqueurs aux élections, aient pu décider souverainement que le référendum n'aura pas lieu. L'allusion est au Parti civique démocrate de Vaclav Klaus et au Mouvement pour une Slovaquie démocratique (HZDS) de Vladimir Meciar. Havel estime que ces deux partis avaient jugé qu'il serait mieux que ce soit eux qui décident, plutôt que les deux nations. Il ne pense toutefois pas que ses efforts pour le maintien de la fédération tchécoslovaque aient été vains. Bien au contraire, il considère que c'est à cause de ces efforts, peut-être, que la partition s'est faite sans violence et qu'il y a eu compréhension de part et d'autre. A l'époque de la déconstruction tchécoslovaque, Vaclav Havel, en tant que président de la fédération, n'avait pas été le plus grand adversaire de Meciar, bien que ce dernier ait tout fait, en 1992, pour que Havel ne soit pas élu président. "Le tout est que nous sommes devenus des camarades, opine Vaclav Havel.