Selon le gouverneur de la ČNB, l’intervention sur devise sera plus longue que prévue

Miroslav Singer, photo: Filip Jandourek, ČRo

Le gouverneur de la Banque nationale tchèque (ČNB), Miroslav Signer a annoncé, ce vendredi, que les interventions sur devise qu’opère son institution depuis l’automne 2013, peuvent durer plus longtemps que prévues. La plupart d’économistes, sollicités par l’agence de presse ČTK, n’ont pas été surpris par cette déclaration.

Miroslav Singer,  photo: Filip Jandourek,  ČRo
Plus tôt en janvier, le taux de change de la couronne vis-à-vis de l’euro a baissé à 28,50 CZK/EUR. Depuis, le taux de change est revenu à un niveau inférieur à 28 couronnes pour 1 euro. Dans son interview publiée dans un quotidien slovaque ce vendredi, Miroslav Singer a noté que la ČNB permet les fluctuations libres de la devise nationale tant qu’elle ne se consolide pas en-dessous des 27 couronnes pour 1 euro.

Selon le gouverneur, cet engagement de la ČNB permet d’épargner l’économie tchèque des conséquences néfastes que pourraient avoir des pressions déflationnistes provenant de la zone euro sur la demande nationale. Si la baisse du prix du pétrole rend cet objectif plus difficile à tenir, Miroslav Singer estime qu’elle accommode les entreprises tchèques.

L’annonce de la prolongation des interventions sur devise au moins jusqu’à la fin de l’année 2016 n’a pas surpris les économistes sollicités par l’agence de presse tchèque ČTK. Ils s’accordent pour dire que les actions de la ČNB ont servi à éviter la baisse des prix au cours de l’année passée et que la déflation constatée pour certains produits résulte de la baisse des prix du pétrole.