Solution de la crise gouvernementale sous la houlette du congrès de l'ODS

Mirek Topolanek, photo: CTK

Personne ne doute, certes, que Mirek Topolanek, actuel président du Parti civique démocrate (ODS), leader de la droite tchèque, soit réélu à la tête du parti, lors du congrès de ce week-end. Pourtant, si la personne du chef n'est pas contestée, il existe certaines divergences en ce qui concerne sa tactique face à la crise gouvernementale.

Vaclav Klaus et Mirek Topolanek,  photo: CTK
Il s'agit surtout d'un changement radical envers les sociaux-démocrates. Après les législatives de juin dernier remportées par l'ODS, Mirek Topolanek avait exclu toute coopération avec la social-démocratie. Il en fut ainsi pendant toutes les négociations qu'il mena en tant que Premier ministre désigné pour une première fois, mais qui ne reçut pas la confiance des députés. Au début de sa seconde nomination, il conserva cette position pour, surprise, changer complètement d'idée avant sa dernière rencontre avec le chef de l'Etat, Vaclav Klaus, mercredi. Il serait prêt à former un gouvernement temporaire avec les sociaux-démocrates, les chrétiens-démocrates et, éventuellement, les Verts ! Abandon donc aussi de l'année 2008 pour des législatives anticipées au profit de 2009.

Mirek Topolanek,  photo: CTK
Cela ne plait aucunement à certains membres de l'ODS qui sont persuadés que le congrès pourrait encore torpéderl'accord conclu avec les sociaux-démocrates. Miroslava Nemcova, vice-présidente du parti, affirme qu'elle n'a appris la nouvelle qu'ex post et que l'opinion publique n'était pas préparée. D'après elle, cette opinion ne veut pas d'un tel accord et le congrès devrait en tenir compte, car il en va de la crédibilité de l'ODS dans la perspective de législatives anticipées où les sondages le donne largement vainqueur. Premysl Sobotka, président ODS du Sénat est du même avis. Il serait même pour une troisième tentative de formation d'un gouvernement (si Topolanek ne reçoit pas de nouveau la confiance des députés) avec le risque de la collaboration entre sociaux-démocrates et communistes ! Un fait est certain : le Premier ministre désigné compte présenter son gouvernement de large coalition (tous les partis représentés à la Chambre, sauf les communistes) d'ici à la Saint-Nicolas, mais il devra, avant tout, s'expliquer et persuader les membres de son propre parti de la justesse de ses vues.