Sondage d'opinion : la conduite et le vocabulaire du Premier ministre ne plaisent pas beaucoup
Le quotidien national Lidove noviny a publié à la une et en page trois de son édition de ce mardi les résultats d'un sondage d'opinion exclusif dont le Premier ministre, Mirek Topolanek, est l'objet. Le sondage, réalisé par l'agence Median, s'est concentré sur ce qui déplaît au citoyen tchèque.
Le grand titre de la première page de Lidove noviny est éloquent : « Zéro de conduite au Premier ministre ». Le 8 novembre, il y aura un an que Mirek Topolanek, président du Parti civique démocrate, aura été chargé de former son gouvernement, suite à sa victoire aux législatives de juin 2006, un gouvernement qui n'entra en fonction que le 9 janvier 2007, après un vote de confiance difficile à la Chambre des députés. Toute la troisième page du quotidien est justement consacrée à cette année vue par les 720 participants au sondage d'opinion réalisé entre le 1er et le 16 octobre dernier. Il en découle que pour 56 % des personnes interrogées, Mirek Topolanek ne serait pas à la hauteur dans son rôle de chef de gouvernement. Plus de 46 % ne sont pas satisfaits de sa conduite et près de 25 % de son vocabulaire. Le quotidien écrit que les politologues pensent que le Premier ministre a contribué à la formation de l'image négative qu'il présente au public par certaines de ses déclarations ou autres exactions, comme son majeur levé lors du discours d'un député communiste à la Chambre ou des grossièretés à l'adresse des journalistes. Par contre, le commentateur de Lidove noviny, Jan Martinek, écrit : « Selon le sondage, l'opinion est assez tolérante en ce qui concerne la vie privée de Topolanek. Sa situation familiale ne déplait qu'à 16 % des personnes interrogées. Ses collaborateurs ne sont pas l'objet de critiques non plus, comme par exemple son conseiller très controversé Marek Dalik, que 5 % seulement considèrent comme un problème. »
D'après le politologue Jaroslav Bures, de l'Université Charles, le point faible de Topolanek réside dans sa manière de présenter les choses, dans ses problèmes de communication. Il affirme, nous citons : « Il est assez conflictuel, il se concentre trop sur sa politique de défense, les problèmes de son cabinet, défend son gouvernement et ses ministres au lieu de présenter des projets qui seraient bénéfiques pour le pays ».