Stagnation du taux de chômage à 7,1% au mois de novembre

Photo: Filip Jandourek

Le taux de chômage en République tchèque n’a pas changé entre octobre et novembre puisqu’il s’est à nouveau établi à 7,1%. Le nombre de chômeurs a cependant baissé de 2130 pour atteindre 517 508 et les postes vacants ont légèrement augmenté à près de 60 000. L’amélioration de la situation sur le marché du travail, -le chômage a baissé de 0,6% en un an-, s’explique par le renouveau de l’activité économique ainsi que par des facteurs saisonniers dont les effets devraient ne plus se faire sentir dès le mois de décembre.

Photo: Filip Jandourek
En janvier de cette année, le chômage atteignait un niveau record en franchissant le seuil des 600 000 demandeurs d’emploi. L’économie tchèque est alors sortie de la plus longue récession de la jeune histoire du pays et la situation s’est progressivement améliorée avec un recul lent et régulier de ce chômage. Porte-parole du Bureau du travail, l’équivalent tchèque de Pôle emploi, Kateřina Beránková considère que le secteur industriel illustre cette revitalisation puisque c’est un secteur qui embauche.

Selon elle, la baisse du chômage s’appuie également sur des facteurs saisonniers dans la construction, les services, l'hôtellerie, la restauration, le tourisme et partiellement encore dans l'agriculture. Les emplois à durée déterminée dans ces domaines devraient cependant commencer à prendre fin dès à présent avec pour conséquence une possible remontée des chiffres du chômage les moins prochains.

Aussi, certains économistes cités par l’agence de presse ČTK restent pessimistes malgré les perspectives de croissance économique. Vladimír Pikora remarque par exemple que la population de chômeurs n’a jamais été en deçà de 500 000 depuis plus de deux ans et qu’il y a peu de chance qu’à court terme le taux de chômage revienne en-dessous des 7%, d’autant plus que la situation en Allemagne n’est pas bonne. De plus les disparités géographiques restent très importantes. Les régions du nord de la Bohême et la Moravie sont bien plus touchées (entre 7,5% et 10,4%) contrairement à Prague et aux régions alentour (entre 5% et 6,5%).