Tennis – US Open : enfin la bonne pour Kvitová ?
Quatrième et dernier tournoi du Grand Chelem de la saison, l’US Open débute ce lundi. De retour en forme, comme en témoignent ses deux titres décrochés à Montréal puis à New Haven dimanche, Petra Kvitová entend bien y jouer un rôle de tout premier ordre, voire mettre fin à la suprématie de ces derniers mois de Serena Williams sur le tennis féminin. Mais handicapée par son asthme, la Tchèque n’a jamais vraiment réussi à New York.
Dans le tableau féminin, pas moins de quatre joueuses tchèques figurent parmi les trente-deux têtes de série. Outre Lucie Šafářová, Klára Zakopalová et Petra Cetkovská, respectivement n° 15, 24 et 28, la plus haut placée est bien entendu Petra Kvitová, actuelle 5e mondiale. Et après des derniers mois plutôt en demi-teinte, la lauréate de Wimbledon 2011 peut attaquer l’US Open avec de légitimes ambitions, comme en témoignent ses performances ces trois dernières semaines. D’abord vainqueur à Montréal, puis demi-finaliste à Cincinnati, la gauchère tchèque a remporté son deuxième titre de la saison dimanche à New Haven. En venant à bout en finale de la Russe Maria Kirilenko au terme de deux sets accrochés (7-6, 7-5), Petra Kvitová a confirmé qu’il faudrait bien de nouveau compter sur elle à Flushing Meadows.
Très peu performante lors de la tournée américaine d’août et septembre depuis le début de sa carrière, la Tchèque semble donc enfin avoir trouvé la parade cette année. Et même si elle jouera à New York pour la quatrième semaine consécutive pratiquement sans pause, Petra Kvitová affirme ne pas douter de son état de forme et ne pas avoir entamé prématurément ses forces avant l’un des derniers grands rendez-vous de la saison :
« Cette partie de la saison est très longue, difficile psychiquement, mais bien sûr mieux vaut avoir les résultats qui ont été les miens ces trois dernières semaines que d’être éliminée trois fois en suivant au premier tour. Je préfère voir le bon côté des choses. »A l’US Open, Petra Kvitová entend donc à la fois se rappeler au bon souvenir de tous, démontrer qu’elle n’a rien perdu de ce qui avait fait sa force en 2011, où elle avait été élue meilleure joueuse de l’année par la WTA, et prouver qu’elle possède toujours les armes pour briller contre les autres cadors du circuit. Ses titres à Montréal et New Haven, les deux premiers de sa carrière sur le sol américain, lui ont en effet permis de refaire le plein d’une confiance qui lui manquait peut-être quelque peu ces derniers temps :
« Je ne sais pas très bien expliquer pourquoi, mais je me sens plus libérée. Je ne ressens pas la pression que j’avais à Wimbledon, où je défendais mon titre, et aux Jeux olympiques, où tout le monde attendait que je fasse une médaille. Les résultats sont là, c’est revenu, j’ai même remporté deux tournois, tout va bien donc pour l’instant. Mais je ne peux pas dire pour autant que je me sente au top de ma forme. »
Pour être à 100 % de ses moyens sur les courts et prétendre inquiéter une Serena Williams grande favorite de cet US Open 2012, Petra Kvitová devra maîtriser des conditions de jeu, chaleur et humidité, qui l’handicapent traditionnellement à cette période de l’année aux Etats-Unis. C’est d’ailleurs à New York que la Tchèque avait appris qu’elle souffrait d’asthme. C’était il y a quatre ans de cela et, à l’époque, cette découverte lui avait permis de réaliser ce qui reste aujourd’hui encore le meilleur parcours de sa carrière à l’US Open. A 18 ans, Petra Kvitová était alors parvenue jusqu’aux huitièmes de finale :
« C’est vrai, c’est ici que je l’avais appris. Le dimanche, les organisateurs m’avaient donné un inhalateur et cela m’avait beaucoup aidée. D’un seul coup, je m’étais sentie beaucoup mieux et je pouvais respirer. Mais cette année, j’ai démontré que je pouvais faire de bons résultats même dans ces conditions et j’espère bien le confirmer à New York. »
Et ce dès ce lundi, où pour son entrée en lice dans le tournoi, Petra Kvitová est opposée à la Slovène Polona Hercog, 63e mondiale. Un premier obstacle qui, s’il est passé avec la même maîtrise que celle étalée depuis trois semaines et le début de la tournée américaine, devrait permettre à la Tchèque de ne pas trop s’essouffler sur un parcours qu’elle espère le plus long possible.