Trois journalistes tchèques sont portés disparus, depuis ce dimanche, en Irak. La compagnie de taxi qui devait les conduire en Jordanie, d'où ils comptaient prendre l'avion pour Prague, a annoncé que les trois reporters de la Télévision et de la Radio publiques tchèques avaient été enlevés, au nord de Bagdad, par des hommes armés. Plus de précisions avec Guillaume Narguet.
Ce mardi après-midi, les rédactions de la Télévision et de la Radio tchèques étaient toujours sans nouvelles de Michal Kubal, Petr Klima et Vit Pohanka, leurs envoyés spéciaux en Irak. Pour la chaîne de télévision italienne RAI, le chauffeur de taxi qui se présente sous le nom de Fadel et devait les conduire à Amman, en Jordanie, a déclaré que les trois journalistes avaient été enlevés :
Vit Pohanka, photo: CTK
« Dimanche, je conduisais trois journalistes tchèques en direction de Amman. Dans la ville de Garma, à l'ouest de Falloujah, à 8 heures 20 heure locale, trois hommes armés m'ont arrêté. Les journalistes sont restés entre leurs mains mais ils ont été bien traités. » Après lui avoir bandé les yeux et retenu jusqu'au soir, les ravisseurs ont ensuite relâché le chauffeur de taxi. Ce mardi, l'ambassadeur tchèque en Irak, Martin Klepetko, a annoncé qu'une équipe spéciale irakienne avait été envoyée dans la région pour obtenir de plus amples informations. C'est le ministre irakien de la Culture, Mufid Jazairi, qui est chargé de cette unité. Ce dernier constitue en effet un relai important sur le terrain pour les autorités tchèques puisque, pour avoir étudié et travaillé en Tchécoslovaquie, Mufid Jazairi parle tchèque. Le ministre de la Culture a donc précisé quelle pourrait être la nature des informations obtenues :
« Mon assitant s'efforce d'établir sur place qui habite là-bas et où, mais aussi de se mettre en contact avec d'éventuels témoins pour savoir s'ils n'ont rien vu ou entendu. Je dirais que c'est un voyage de prospection. Ensuite, sur la base des informations qui seront récoltées, nous pourrons déterminer ce qu'il convient de faire. Je ne suis pas pessimiste, je pense qu'il est possible de les retrouver. J'ai de bons contacts, des cercles de connaissances qui, j'en suis persuadé, pourraient nous aider. »