Un an après la crue à Neratovice, l'assainissement de l'usine chimique Spolana a enfin commencé
Il y a tout juste un an, le 15 août 2002, l'usine chimique Spolana Neratovice submergée à 3 mètres par la crue de l'Elbe a sonné l'alarme. Le chlore s'étant échappé de l'usine a failli intoxiquer le large entourage. Prague, elle, n'est éloignée que de 20 kilomètres de l'endroit. Neratovice un an après.
Un an après, Spolana est beaucoup plus attentive à ce qu'un accident pareil ne se répète. Le lieu du drame, l'ancien réservoir de chlore, est aujourd'hui un objet de musée mort. La firme ne l'utilise plus. La matière toxique est stockée dans un nouveau bâtiment où les réservoirs de chlore sont placés chacun dans un bac de béton particulier, comme si un sous-marin était campé sur des pieds, dans un bassin sec.
Après la catastrophe du 15 août dernier, le ministre de l'Environnement allemand a été le premier à se rendre sur les lieux, par crainte que les matières toxiques ne se propagent dans les aux de l'Elbe. Les responsables tchèques, eux, ont mis une semaine avant de réagir. Seulement après que le chlore se soit échappé une nouvelle fois, 8 jours après, ils ont contraint la direction de l'usine, faisant semblant que rien de grave ne se passait, à avouer la vérité. Plus de 80 tonnes de chlore se sont échappés de l'usine, le 15 août 2002. La population de Neratovice en a gardé jusqu'à présent un sentiment de torts. A en croire le maire actuel, Miroslav Lid, les rapports avec l'usine sont corrects, la dissimulation des faits ne peut plus se produire.La crue a, paradoxalement, accéléré la liquidation de l'immense charge écologique restée dans l'aire de l'usine chimique Spolana, au bord de l'Elbe. L'assainissement planifié depuis des années a enfin commencé. La contamination par des matières toxiques, provenant des années cinquante et soixante, coûtera à l'Etat 3 milliards de couronnes.