Un artiste français au théâtre Ponec de Prague
« L'Inquiétude » de Valère Novarina, l'un des plus grands dramaturges français contemporains, a été présentée, en 1986, au Théâtre des Bouffes du Nord, dans le cadre du festival d'Automne à Paris. Son réalisateur, le comédien de théâtre André Marcon, est venu à Prague, vendredi dernier, pour interpréter ce célèbre monologue de Novarina au théâtre Ponec de Prague. Une représentation passionnante et inquiétante à la fois, avec un texte qui dépasse les limites de l'expression dramatique. André Marcon, au micro d'Astrid Hofmanova, parle non seulement de son travail, mais aussi des réactions du public à cette représentation.
Vous personnellement, qu'avez-vous trouvé dans cette pièce?
« Ce qui m'a sauté aux yeux, si j'ose le dire ainsi, c'est que les souvenirs d'enfance sont tous les mêmes. Ce qui rend ce texte assez universel dans sa forme très élaborée, travaillée et rythmée.»
Vous jouez aussi au cinéma. Que préférez-vous, le cinéma ou le théâtre?
« J'ai beaucoup tourné des films parce que cela repose du théâtre. Le théâtre est un moment de vérité pour l'acteur, c'est un engagement absolu, total de tout l'être. Alors que dans le cinéma, le fardeau est beaucoup moins lourd. » Rappelons qu'André Marcon a coopéré avec des réalisateurs français, dont Jacques Rivette, Olivier Assayas, ou encore Jean-Luc Godard.
André Marcon envisage de revenir en Tchéquie pour faire découvrir la pièce de Novarina à un public beaucoup plus large que vendredi soir au théâtre Ponec de Prague.