Korespondance Europe : un festival de danse contemporaine à visée européenne
Jusqu’au 31 mai se déroule à Prague le festival de danse contemporaine, Korespondance Europe. Un événement qui s’est étalé sur tout le mois de mai et qui promeut une vraie dimension européenne de la culture. Marie Kinsky en est l’organisatrice, elle nous en a dit un plus :
« Ce festival propose une grande variété de projets et d’esthétiques. Nous présentons en tout onze divers projets qui viennent de quatre pays différents : France, Allemagne, Slovaquie et République tchèque. C’est le résultat d’un projet européen, Korespondance Europe, donc le même titre que le festival, qui dure depuis 2009, au cours duquel nous avons donné la possibilité à 350 artistes de ces quatre pays de se rencontrer, de travailler ensemble. Le festival est une petite partie du résultat de ce projet. »
Korespondance Europe a commencé le 9 mai et s’achève le 31 mai. Il reste un dernier bloc de spectacles et chorégraphies ce week-end et jusqu’à mardi. Quels sont les temps forts de ce troisième et dernier bloc ?
« Le troisième bloc est constitué de quatre soirées qui présentent huit spectacles différents. Il y a d’abord un spectacle allemand et un spectacle français au théâtre Archa, avec des participants de tous les pays. Vous pourrez voir Atlas Fantaisie de Béatrice Massin, un spectacle résolument contemporain mais sur des bases baroques. Elle a invité des danseurs contemporains, qui avec leur sensibilité apportent des éléments baroques, offrant un spectacle d’une grande poésie. Ensuite il y a un spectacle de Helge Letonja, qui a travaillé avec deux jeunes Français. Elle a confronté deux hommes dans tous les types de relations possibles. Un autre spectacle présente une très jolie chorégraphie slovaque d’Eva Klimáčková. »Parmi les temps forts de ce troisième bloc, une chorégraphie de Paco Decina, pourriez-vous nous en parler ?
« Le 31 mai nous proposons le spectacle de la compagnie Paco Decina, ce n’est donc pas quelque chose qui a été créé pour le festival, mais parce qu’il a collaboré avec Korespondance Europe à plusieurs titres. Là, c’est un spectacle qui a fait date pendant la saison 2009 en France, c’est un spectacle dont on a parlé pour ses qualités artistiques, esthétiques. Et d’autre part, par l’emploi que fait Paco Decina des nouvelles technologies qui est tout à fait révolutionnaire, puisqu’il filme en temps réel les mouvements des danseurs qui sont retranscrits en traits, en dessin. Cela prolonge le mouvement lui-même. Donc dans l’espace en trois dimensions entre en plus un espace en deux dimensions, mais virtuel. Nous le proposons à Nová Scéna, le théâtre contemporain du Théâtre national qui a pour vocation d’entretenir l’héritage du scénographe Josef Svoboda, donc des nouvelles technologies. Du coup, présenter ce spectacle ici, ça fait sens pour présenter la danse contemporaine française et pour investir une histoire tchèque. »Pour terminer : il n’y a pas que des chorégraphies, il y a aussi un programme annexe. De quoi s’agit-il ?
« Il y a plusieurs actions en-dehors des spectacles. Il y a des discussions avec les chorégraphes à la fin de chaque soirée. Et puis il y a deux expositions de photos : une exposition qui retrace l’historique du projet Korespondance Europe qui se déroule au théâtre Ponec. Ensuite il y a une exposition au Standard Café, dans la rue Karolíny Světlé, où nous présentons plus les spectacles du festival. Elle se termine le 1er juin. »Plus d’informations : www.se-s-ta.cz