Un choix des événements majeurs de 2004 en Tchéquie

Photo: Commission européenne
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Comment était l'année 2004 pour la République tchèque? Jaroslava Gissubelova a choisi pour vous les plus importants événements ayant marqué l'année qui se termine.

Photo: Commission européenne
Le plus grand événement de l'année 2004 a incontestablement été l'entrée de la Tchéquie dans l'Union européenne, le 1er mai dernier. Or, le 1er janvier, dans son premier discours du Nouvel An, le président Vaclav Klaus a déclaré que par son entrée dans l'Union, la République tchèque perdrait sa souveraineté formelle et beaucoup de ses affaires internes seraient décidées à Bruxelles. L'euroscepticisme de Vaclav Klaus se manifestera encore à plusieurs reprises. N'empêche que le parti dont il était le fondateur, l'ODS, sortira victorieux des premières élections au Parlement européen. Mais n'anticipons pas et considérons d'autres événements par ordre chronologique:

Le 28 janvier, le Sénat approuve l'envoi de plus d'une centaine de soldats professionnels en Afghanistan, dans l'opération Liberté immuable. Il s'agit de la première mission de soldats tchèques dans une opération militaire directe, depuis la fin du deuxième conflit mondial.

Photo: Commission européenne
Le 18 mars, la Tchéquie fête le 5e anniversaire de son entrée dans l'OTAN. Dans le même temps, l'ambassade américaine à Prague devient le lieu de manifestations organisées à l'occasion du premier anniversaire du début de l'opération militaire en Irak. Quelques jours plus tard, le 11 avril, 3 journalistes tchèques, dont Vit Pohanka de la Radio tchèque, sont enlevés et pris en otage en Irak. Heureusement, ils sont relâchés, 5 jours plus tard.

Le 30 avril, les plus hauts dirigeants tchèques se réunissent au Château de Prague à la veille d'un événement historique: Le 1er mai, la Tchéquie devient, en commun avec 9 autres pays, membre à part entière de l'Union européenne. Les 11-12 juin, les premières élections européennes ont lieu dans le pays. Les 24 eurodéputés tchèques siègent pour la première fois à Strasbourg, au Parlement de l'Europe à 25. Entre-temps, la crise gouvernementale dans le pays s'approfondit.

Vladimir Spidla,  photo: CTK
Le 26 juin, Vladimir Spidla renonce à ses fonctions de Premier ministre et de chef de la social-démocratie. Son gouvernement démissionne. Il est remplacé par Stanislav Gross. Le cabinet sortant approuve encore la candidature de Vladimir Spidla au poste de commissaire de la nouvelle Commission européenne.

Le 4 octobre, à la veille de l'anniversaire de la chute du mur de Berlin, le chancelier allemand Gerhard Schröder arrive à Prague. Il rassure en déclarant que son cabinet ne soutiendra pas les plaintes des Allemands des Sudètes déposées à Strasbourg. Le 29 octobre est une autre date historique: Le chef de la diplomatie et le Premier ministre apposent, à Rome, leur signature en bas du texte de la première Constitution européenne, après que le chef de l'Etat ait refusé de le signer.

Au mois de novembre, la Tchéquie fête le 15e anniversaire de la Révolution de velours. La fin de l'année est à l'heure d'un nouvel événement de portée historique: Le cabinet donne le feu vert à l'ouverture des négociations sur l'accès de la Turquie à l'Union européenne.