Quelque 94 000 élèves tchèques de terminale ont passé, à la mi-octobre, des examens blancs du baccalauréat national qui sera mis en application, pour la première fois, au printemps prochain. Les résultats, peu encourageants, de ce premier test viennent d’être publiés et commentés par le ministère de l’Education : un tiers des élèves ont échoué, notamment en mathématiques et en allemand.
Photo: CTK
Pourquoi, au fait, avoir organisé ces examens blancs ? En 2011, pour la première fois, les examens de la « maturita », comme on appelle en tchèque le baccalauréat, seront les mêmes dans toutes les écoles secondaires du pays. Le projet vise à rendre plus objectifs les tests, dont le niveau a différé, jusqu’à présent, d’un établissement à l’autre. Dans le cadre de cette répétition générale, les futurs bacheliers ont alors passé les examens de tchèque, une matière obligatoire, de mathématiques ou d’une langue étrangère. Deux niveaux de difficulté leur ont été proposés. Si les élèves ont, pour la plupart, choisi la variante la plus simple des tests, 48% d’entre eux ont tout de même échoué en mathématiques, 40% en allemand, 34% en anglais et 22% en langue et littérature tchèques. Au total, 33% des élèves n’obtiendraient pas leurs diplômes de baccalauréat. Le ministre de l’Education nationale, Josef Dobeš, espère un taux de réussite plus élevé au printemps 2011, entre 80 et 85%. Mais, selon lui, les chiffres actuels démontrent la nécessité de toute une série de changements importants au sein du système éducatif tchèque :
Josef Dobeš, photo: CTK
« Ces résultats des examens blancs sont inquiétants car ils reflètent, d’une certaine manière, la qualité de l’enseignement tchèque. Le niveau de difficulté en mathématiques, par exemple, a été légèrement inférieur à celui du collège… Il est possible que maintenant, certains hommes politiques voudront faire pression sur nous, pour que l’on revisite et adoucisse les règles de ce nouveau système du baccalauréat. Mais c’est le chemin vers l’enfer. L’enseignement tchèque est gravement malade et il faut le soigner. Je n’ai aucune intention de baisser le niveau des examens nationaux. »
D’autres données encore viennent compléter le tableau : le taux de réussite du « bac blanc » a été le plus élevé dans la région de Vysočina (au centre du pays), ainsi qu’en Bohême du Sud. En revanche, les lycéens dans les régions de Karlovy Vary, d’Ústí nad Labem et de Moravie-Silésie n’ont franchement pas brillé… Enfin, les établissements publics en général auraient affiché de meilleurs résultats que les établissements privés, religieux et les lycées professionnels. Dernière chance pour les candidats au bac 2011 : le 1er mars prochain, ils pourront télécharger, sur le site Internet du ministère de l’Education, de nouveaux tests blancs du baccalauréat national, avec les réponses.