Un lionceau tchèque entre les bois bretons du Stade rennais.

Petr Cech, photo: CTK

A quelques semaines de la reprise du championnat de France de football, le Stade rennais vient de s'attacher les services du jeune gardien de but tchèque Petr Cech. Assurément une heureuse pioche pour le club breton.

Petr Cech,  photo: CTK
Fin mai, en finale du championnat d'Europe espoirs, c'est un grand gaillard à l'allure nonchalante qui avait mis fin au rêve des jeunes footballeurs français. En tenant son équipe à bout de bras tout au long du match, puis en repoussant deux des essais français lors de la cruelle et décisive séance de tirs au but, Petr Cech confirmait une fois de plus que les commentaires élogieux émis à son sujet par nombre de spécialistes étaient tout sauf usurpés. Dès lors, son départ estival de Prague pour un championnat européen majeur n'était plus qu'un secret de polichinelle tant il relevait de l'évidence. Surtout depuis que le Sparta s'était chargé de faire revenir à Letna l'ancien international Petr Kouba, héros malheureux de la finale de l'Euro 96 en Angleterre.

En dépit de son jeune âge, vingt ans, Petr Cech compense son relatif manque d'expérience par une assurance et une autorité sur le terrain évidentes. Le jeune homme, la tête bien calée sur les épaules, ne semble se poser que peu de questions évitant ainsi de se retrouver en proie au doute. Des qualités mentales qui, ajoutées à sa présence physique et à son bagage technique, tant sur le plan des prises de balle que des sorties, ne pouvaient qu'attirer l'attention de quelques-uns des clubs européens les plus prestigieux, tels Arsenal, Lazio Rome, Everton ou encore West Ham. C'est donc un peu à la surprise générale que son choix s'est porté sur le Stade rennais et son équipe de milieu de tableau du championnat français. Mais Philippe Bergeroo, ancien gardien de l'équipe de France et nouvel entraîneur des Rouges et Noir bretons, aurait promis à Cech une place de titulaire pour la prochaine saison, garantie indispensable pour la progression de ce grand espoir du football tchèque, déjà deux fois titulaire en sélection A et auteur de performances convaincantes cette saison en Ligue des champions.

Une transaction entre le célèbre club pragois et le club français qui se serait effectuée autour des cinq millions d'euros, somme la plus importante jamais enregistrée lors de la vente d'un gardien de but tchèque. Mais pour le successeur du légendaire Ivo Viktor, le chiffre, comme la destination du transfert, ne semblent constituer qu'une première étape pour une carrière promise à d'autres sommets.