Un nouvel espoir pour guérir les cellules tumorales par le laser est né dans les laboratoires tchèques
Les chercheurs tchèques ont perfectionné la méthode de destruction des cellules tumorales par une simple lumière concentrée – le laser. Le succès des tests in vitro et in vivo présente un grand espoir pour le traitement des patients atteints de carcinome, du fait aussi que la méthode laser est beaucoup moins agressive que la chirurgie ou la chimiothérapie.
Les chercheurs tchèques qui travaillent depuis huit ans sur les nouveaux procédés, viennent d’en informer dans les magazines spécialisés Journal of medical Chemistry et Oncogene. Les résultats des tests effectués in vitro et in vivo ont prouvé une haute efficacité de la nouvelle matière anti-tumorale. Elle s’appelle la porphyrine, explique le professeur Vladimir Král, des Hautes Etudes chimiques et technologiques de Prague où la matière a été préparée:
« On a repéré que la porphyrine pourrait être utilisé comme un médicament anticancéreux. C’est toutefois un médicament spécifique qui a besoin de lumière pour qu’il soit efficace. Seulement après être activé par la lumière, il est capable de détruire les tissus tumoraux. On appelle cette méthode de thérapie photo-dynamique. »
Le principe de cette méthode consiste en l’injection, dans la cellule tumorale, d’une substance chimique qui réagit à la lumière d’un laser. La cellule prend son énergie et la transmet aux molécules de l’oxygène dans son entourage. L’oxygène deviendra ainsi réactif et détruira soit à lui seul les cellules tumorales, soit il déclenchera leur autodestruction, suite à ce signal.
Les tests in vivo ont été effectués dans les laboratoires de l’Institut biophysique de la 1ère Faculté de médecine de l’Université Charles de Prague. A des souris au nom exotique nu-nu, on a implanté des tumeurs humaines qui ont ensuite été exposées pendant plusieurs minutes à la lumière d’une longueur appropriée :
« Les résultats obtenus sont prometteurs. Il paraît que notre voie est une voie dans la juste direction. L’essentiel, dans cette méthode, est que la substance chimique sensible au laser ne soit pas toxique en elle-même, mais qu’elle commence à être dangereuse pour les tissus seulement après son activation par le laser. La deuxième condition nécessaire est que cette matière s’implante dans les tissus tumoraux et pas dans les cellules saines, et nos tests ont satisfait à ces deux critères. En plus, ce procédé est en accord avec la tendance de la médecine et de la pharmacie actuelles, celle d’acheminer le médicament uniquement vers la cellule qui en a besoin. »
La méthode marquera une avancée notamment dans le traitement des tumeurs de la peau et des tumeurs dans les cavités – abdominale, laryngienne et autres. Après avoir déposé le brevet, les chercheurs tchèques passeront aux essais cliniques. Pourtant, ils indiquent que la voie vers l’usage pharmaceutique du nouveau médicament peut encore être longue.