Un site Internet, futur catalogue raisonné de l’œuvre d’Alfons Mucha
Depuis environ sept ans, Christian Richet, dessinateur d’art qui vit en France, anime un site internet qui s’attache à répertorier l’oeuvre d’Alfons Mucha, figure de proue de l’Art nouveau, mais aussi tous les ouvrages qui s’y réfèrent. Un travail exhaustif qui est né d’un coup de cœur pour le peintre tchèque qui a immortalisé Sarah Bernhardt.
D’après vous il y a donc eu une époque où il était peu considéré. Par contre ça a changé. Aujourd’hui, à Prague, mais même en France, il y a d’ailleurs eu une grande rétrospective Mucha récemment à Montpellier, il semble que Mucha soit reconsidéré...
« Tout à fait. C’est lié aux efforts des héritiers, de la fondation Mucha. La première grande rétrospective parisienne était à l’occasion d’une donation du fils de Mucha, Jiri Mucha à l’Etat français. Bien sûr par la suite, il y a eu de la spéculation autour de son travail. Il y a un marché Mucha aujourd’hui qui rapporte beaucoup d’argent et de plus en plus de gens s’y intéressent. »
Vous apportez votre pierre à l’édifice dans la promotion de Mucha, et ce par le biais de votre site Internet. Que répertoriez-vous sur ce site exactement ?
« Le but ultime est de tout répertorier, c’est un travail très ambitieux, dont je ne viendrai pas à bout. Mais Internet me permet de faire quelque chose qui me serait impossible de faire via l’édition ou la presse. Un catalogue raisonné n’est absolument pas faisable. Parce que Mucha est un artiste qui a réalisé un nombre incalculable d’oeuvres dont beaucoup sont éparpillées. Il a beaucoup donné d’œuvres. Il y a sûrement une bonne moitié qui n’est pas connue et pas répertoriable aujourd’hui. On ne peut donc pas imaginer arriver à bout d’un tel recensement. Mais moi j’essaye de présenter au public l’ensemble le plus large possible et de faire partager des connaissances très éparpillées, grâce à tout un réseau de connaissances, de spécialistes de Mucha, d’historiens d’art et avec l’aide de la Fondation Mucha et d’autres musées. »A la fois vous répertoriez les ouvrages sur Mucha mais aussi ses oeuvres, ses illustrations, ses écrits...
« Voilà. J’ai commencé, parce qu’il fallait bien commencer par quelque chose, par les illustrations réalisées pour la presse, les maisons d’édition, de son vivant. C’est en voie d’achèvement. Ensuite, mon travail va se développer vers des oeuvres annexes, des oeuvres publicitaires et le travail purement artistique. »
Est-ce qu’un travail tel que celui-ci aurait été envisageable pour vous sans Internet ou avant Internet ?
« Ça aurait été un travail qui serait resté à mon domicile. Je n’aurais pas pu le publier et le diffuser car c’est beaucoup trop volumineux. »
Plus d’info : http://richet.christian.free.fr/indexill.html