Mucha e-Motion, une nouvelle manière de voir l’art
Ouverte jusqu’au 13 septembre 2022, l’exposition Mucha e-Motion permet de redécouvrir l’Art nouveau d’Alfons Mucha. Les œuvres provenant de la fondation Fuxa ont été numérisées pour être projetées sur les murs, le tout accompagné de la musique du compositeur tchèque Antonín Dvořák et de la voix de Pierce Brosnan.
Cette exposition sur l’artiste Alfons Mucha, qui va de pair avec l’exposition iMucha qui se trouve à la maison municipale de Prague, est une grande première en Tchéquie. Elle retrace le parcours d’Alfons Mucha, artiste pionnier de l’Art nouveau, découvert après son affiche de Sarah Bernhardt dans le rôle de Gismonda à la Comédie française en 1894. Avec cette exposition, le but principal est de réinventer le musée en le rendant plus interactif afin de toucher un large public. Pour cela, la nouvelle génération est une cible principale car en plus de présenter une collection entièrement numérique, des NFT sont aussi proposés à l’achat. Cette exposition est donc unique, comme l’explique le producteur et directeur de la fondation, Richard Fuxa :
« Tout d’abord, c’est la première fois dans le monde que les travaux d’Alfons Mucha prennent vie. Au-delà de ça, la manière dont nous avons digitalisé et numérisé les œuvres est une technique unique, où les visuels sont découpés en plusieurs étapes, ce qui donne un effet 3D. C’est une vraie nouveauté, car habituellement les expositions similaires restent en 2D. »
L’atout de ce genre d’exposition est sans aucun doute sa capacité à voyager dans d’autres pays. Alphonse Mucha, révélé par les affiches publicitaires réalisées pour Sarah Bernhardt et la Comédie française, doit une grande partie de sa carrière à la France et sa capitale. Pour Richard Fuxa, cela ne fait aucun doute : il serait intéressant de retrouver cette exposition à l’Atelier des Lumières de Paris :
« Comme je l’ai dit, notre nouvelle technique est une avant-première que l’on ne trouve qu’à Prague. Néanmoins, nous avons l’ambition de proposer à nos partenaires internationaux cette exposition, donc nous espérons connaître la prochaine destination rapidement. Nous sommes en discussion avec plusieurs promoteurs venant de plusieurs pays. Bien sûr, nous essayons de proposer notre exposition à l’Atelier des Lumières pour faire revenir Mucha et ses œuvres à Paris. »
Pour voir les œuvres originales, les visiteurs doivent se rendre à la Maison municipale de Prague. Pour Richard Fuxa, les deux expositions sont véritablement sœurs :
« Je pense qu’il est très intéressant de combiner les deux, car l’exposition d’affiche est la plus célèbre et explicative ; elle est accompagnée de documents annexes et de réflexions d’auteurs, ce qui est très plaisant à voir. En revanche, si le visiteur souhaite plutôt vivre une expérience, il devrait aller à e-Motion. Rien que le nom est évocateur, avec le double sens de « motion », qui signifie en anglais ‘mouvement’, mais aussi ‘émotion’, celle-ci étant au cœur de l’expérience. Ici, le visiteur pourra voir un mélange entre les affiches originales et les tableaux de l’Epopée slave. L’expérience est donc visuelle, avec un panorama animé des œuvres de Mucha. »
Pour voir l’exposition Mucha e-Motion, rendez-vous au manège Waldstein, U Prašného mostu 3, 118 00 Prague 1-Hradčany ; pour l’exposition iMucha, il faut se rendre à la Maison municipale de Prague, Náměstí Republiky 1090/5, Prague 1.
Les deux expositions sont donc véritablement complémentaires, et le ticket de la visite de l’une permet d’obtenir -20% à l’autre.