Un tiers des lits dans les hôpitaux devrait disparaître dans un proche avenir
Le ministère tchèque de la Santé publique propose de réduire de manière drastique le nombre de lits dans des hôpitaux régionaux. La population des régions concernées ne cache pas ses inquiétudes d'une aggravation des soins
Jusqu'à un tiers des lits dans les établissements des soins urgents sont menacés de disparition. Une analyse effectuée par le ministère de la Santé publique indique qu'ils sont inexploités et donc, inutiles. Une partie seulement des lits des soins urgents - environ 20 000 - est destinée à être transformée en lits des soins à long terme qui, par contre, font défaut. Les plus grands changements sont attendus dans la région de Plzen, d'Usti nad Labem et de Bohême centrale où, jusqu'à 40% des lits sont en surplus, selon le ministère. La solution différera d'un hôpital à l'autre : parfois, on se limitera à la fermeture de certains services, le plus souvent ceux de pédiatrie et des maladies infectieuses, parfois, des hôpitaux entiers seront fermés. A leur place naîtront des établissements de soins aux malades chroniques mais où un service médical d'urgence sera maintenu. C'est ce qu'a déclaré, mardi, au Parlement, la ministre de la Santé, Marie Souckova.
En défendant le projet, elle a dit que nul part où les hôpitaux avaient déjà été fermés ou transformés en établissements de soins à long terme, des patients n'en ont souffert, au contraire. A ses dires, les médecins dans des hôpitaux inexploités perdent la main. Vingt-deux hôpitaux en République tchèque reçoivent des cas d'infarctus une fois par mois. De ce fait, ils n'ont pas assez d'expérience dans son traitement. Par contre, les hôpitaux qui resteront, seront mieux équipés et apporteront de meilleurs soins.
Les habitants des régions concernées sont pourtant fort inquiets. Compte tenu de la distance qui les séparera de l'hôpital le plus proche, ils craignent de recevoir les soins, dont ils auront besoin, trop tard. La décision finale est aux régions qui ont les hôpitaux sous leur gestion.