Un week-end pascal meurtrier sur les routes tchèques

Photo: CTK

Entre le jeudi 21 avril, date du début des vacances de Pâques, et la soirée de lundi, 18 personnes sont décédées suite à des accidents de la route. Ce nombre est provisoire, d’autres accidentés étant encore hospitalisés. Ce week-end pascal est ainsi le plus meurtrier depuis cinq ans. Les accidents mortels ont concernés bien souvent des motards.

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Pour ce week-end pascal, la police avait pourtant renforcé sa présence sur les routes, intensifiant les contrôles du taux d’alcoolémie, de vitesse, de respect de la signalétique routière, ou encore, du port de la ceinture de sécurité. Plus de 150 équipes de sécurité routière étaient déployées, notamment le vendredi et le lundi, jours appréhendés comme ceux présentant le plus de risques.

Cette forte visibilité policière, annoncée un peu partout avant le week-end, était censée inciter les conducteurs à une certaine prudence. Cela n’a visiblement pas donné de résultats satisfaisants. Un contrôle du taux d’alcoolémie sur dix s’est avéré être positif. Rappelons que la législation en la matière est particulièrement sévère en République tchèque, puisque aucune présence d’alcool dans le sang n’est tolérée au volant.

C’est en milieu d’après-midi que les accidents ont été les plus fréquents, quand les gens rentraient chez eux. Parmi les personnes ayant trouvé la mort sur les routes ce week-end, on trouve de nombreux motards. Les deux roues présentent évidemment des risques de mortalité accrus suite à un accident.

Le nombre de tués sur les routes avait pourtant atteint en 2010 son taux le plus bas depuis 1961, c'est-à-dire depuis le début des statistiques en matière de mortalité routière. Cependant, en l’absence de statistiques sociodémographiques concernant les populations accidentées, il est malheureusement difficile de tirer de véritables conclusions de ce funeste week-end. S’il est évident que le beau temps, ainsi que les trois jours de congés de Pâques, ont incité les gens à prendre la route, il n’est pas possible de déterminer quelles causes ont produit de tels effets. Ainsi, en 2010, deux tiers des accidents engageaient des personnes présentant un taux d’alcoolémie supérieur à un gramme d’alcool par litre de sang. Or, les caractéristiques sociales de ces individus ne sont pas prises en compte dans les statistiques. On ne peut donc pas comprendre les implications socio-économiques qui recouvrent la conduite en état d’ébriété, et les risques qui en découlent.

Conséquemment au triste bilan de ce week-end, les autorités ont, dans certaines régions, décidé de prolonger les contrôles renforcés sur les routes jusqu’à la fin de la semaine.