Une année électorale
L'année 2002 en République tchèque est une année électorale. Après les législatives en juin dernier, les électeurs iront aux urnes, de nouveau, les 25 et 26 octobre pour élire les membres du Sénat dans un tiers des circonscriptions et l'on prépare aussi les élections communales qui auront lieu les 1er et 2 novembre.
Les sénatoriales n'éveillent pas, en général, un grand intérêt de la population tchèque. Lors des dernières sénatoriales en l'an 2000, il n'y avait que 34 % des électeurs qui sont allés aux urnes. L'intérêt médiocre pour les sénatoriales est dû sans doute au fait que le Sénat ne jouit pas d'un grand prestige dans la société et que l'existence de cette institution est parfois mise en cause même par certains partis politiques. Pourtant, les sénatoriales de cette année ne manquent pas d'importance, car leur résultat pourrait renforcer ou affaiblir la position des partis de l'actuel gouvernement de coalition, à la Chambre haute. On ne peut pas exclure que la majorité au Sénat soit remportée par l'opposition. Néanmoins, on peut dire que l'intérêt des Tchèques pour élire leurs représentants est en baisse en général. Cela c'est manifesté d'ailleurs lors des législatives en juin dernier qui n'ont attiré que 58 % des électeurs, tandis qu'en 1996 on a enregistré encore une participation de 76 %. Cette situation pourrait être attribuée en partie à une stabilisation de la vie politique mais aussi à ce qu'on pourrait appeler la fatigue électorale. Cette année, en effet, les Tchèques sont invités à aller aux urnes trois fois. Les thèmes majeurs de ces sénatoriales et de ces communales sont les problèmes qui pèsent sur la société tchèque. Les candidats promettent des lois efficaces, des impôts moins élevés, des certitudes sociales. Ils manifestent leur volonté de lutter contre la criminalité et d'oeuvrer pour que les organes administratifs soient plus attentifs aux besoins des habitants. Certains candidats promettent aussi une aide aux sinistrés des récentes inondations ou une intégration rapide à l'Union européenne. Les thèmes et les promesses des candidats pour les communales sont évidemment beaucoup plus variés et reflètent dans une grande mesure les problèmes locaux. On peut dire que la campagne précédant les sénatoriales et les communales est plutôt discrète. Souvent les candidats, eux-mêmes, affirment qu'ils ont renoncé à des campagnes spectaculaires pour ne pas gaspiller trop d'argent.