Une campagne pour sensibiliser les jeunes conducteurs à la tolérance zéro au volant

Alors que la saison des festivals de musique bat son plein, une campagne vient d’être lancée, à destination des jeunes conducteurs, pour les inciter à ne pas prendre le volant après avoir consommé de l’alcool.

L’été rime avec festivals en plein air, et ces rendez-vous musicaux vont souvent de paire avec une recrudescence d’accidents de voiture dus à la consommation d’alcool ou de psychotropes. C’est pourquoi l’équipe du BESIP, l’organe de coordination de la sécurité routière du ministère des Transports, a décidé de lancer une campagne de sensibilisation à destination des jeunes festivaliers. Kateřina Budinová est directrice du BESIP :

« L’objectif de cette campagne est de se concentrer en particulier sur les jeunes conducteurs. D’après les statistiques, on se rend compte que les conducteurs qui ne conduisent pas depuis longtemps, qui n’ont leur permis que depuis un ou deux ans, sont à l’origine d’un tiers des accidents de la route sous influence de drogue ou d’alcool. De même la tranche d’âge des conducteurs de moins de 25 ans est la plus sensible. Nous voulons les mettre en garde, leur montrer quels sont les risques de conduire après avoir bu de l’alcool et quelles conséquences cela peut avoir, des conséquences qu’on doit ensuite assumer toute sa vie. »

La campagne de sensibilisation commence dès ce week-end : l’organisation BESIP se déplace ainsi sur les sites de sept festivals où des tests d’alcoolémie seront notamment distribués aux spectateurs. Ceux-ci pourront également s’essayer à des simulateurs de conduite dans les conditions d’une prise de substance psychotrope ou autre, afin de se rendre compte des effets produits. Pour Kateřina Budinová, l’idée est de faire de la prévention dans les festivals en ratissant large :

« On veut profiter des festivals qui accueillent des groupes étrangers et des spectateurs venus d’autres pays pour toucher également les gens de passage. Nous voulons les informer des différentes règles en vigueur dans le pays, notamment la tolérance zéro au volant. »

Leoš Tržil
Depuis le début de l’année, 29 personnes en tout sont décédées sur les routes de République tchèque, en raison de l’alcool, soit 9% du total des accidents de la route. Un chiffre toujours trop haut, mais qui accuse une baisse notable dont se félicite le chef de la police routière, Leoš Tržil qui rappelle en outre le nombre total de décès depuis le début des vacances scolaires, soit depuis le 1er juillet :

« Je ne veux pas être trop optimiste, néanmoins, on peut dire que la situation est bien meilleure depuis le 1er juillet que l’an dernier à la même période. Je suis heureux de constater que le nombre de décès sur les routes a diminué : 52 personnes sont décédées sur les routes tchèques, en tout, depuis le début des vacances, soit 46 de moins que l’an passé. »

Depuis le début de l’année 319 automobilistes sont décédées sur les routes tchèques, soit 22 de plus par rapport à 2010. 11 400 personnes ont été testées positives au contrôle d’alcoolémie depuis le 1er janvier 2011.

Rappelons qu’en tout, 753 personnes sont mortes sur les routes en République tchèque en 2010. S’il s’agissait là d’une baisse d’environ 10 % du nombre de victimes par rapport à 2009 et du total le plus faible de ces vingt dernières années, la République tchèque fait partie des pays de l’Union européenne où le taux de mortalité sur la route reste l’un des plus élevés. En 2010, deux tiers des accidents ont concerné des personnes présentant un taux d’alcoolémie supérieur à un gramme d’alcool par litre de sang.

Cette campagne est lancée alors qu’à partir du 1er août, le système de permis à point ne sera plus appliqué lors d’un test d’alcoolémie positif jusqu’à 0,3 g d’alcool dans le sang, remplacé par une simple amende. Mais le principe de tolérance zéro, parfois questionné, reste de mise.